Huawei et ZTE sont dans le collimateur de la Commission européenne. Bruxelles suspecte les deux sociétés chinoises spécialisées dans la téléphonie mobile de profiter d’aides illicites de la part de la Chine.

Dans la compétition que se livrent les constructeurs de téléphones portables, deux entreprises ont récemment attiré l’attention de la Commission européenne. Il s’agit des firmes chinoises Huawei et ZTE. Ces dernières sont suspectées d’être les bénéficiaires de subventions illicites de la part de l’État chinois pour s’imposer plus rapidement dans la téléphonie mobile, un secteur particulièrement dynamique.

D’après les informations du Financial Times, relayées par Reuters, ces aides ont fait l’objet d’une réunion à Bruxelles pour évaluer l’ampleur de ces pratiques et déterminer quelles mesures prendre afin d’y mettre un terme. L’affaire est en effet prise très au sérieux par la Commission européenne, au regard de l’importance qu’ont pris Huawei et ZTE sur le marché de la téléphonie mobile.

ZTE et Huawei sont désormais présents dans le classement des fabricants qui vendent le plus de terminaux dans le monde, se permettant même de doubler des entreprises de premier plan comme Research In Motion (RIM), Motorola, Sony ou encore HTC. Et les équipementiers européens comme Ericsson, Alcatel-Lucent et Siemens-Nokia sont durement concurrencés.

La nature de la réponse de l’Union européenne dans cette affaire n’est pas précisée par le Financial Times, mais elle pourrait prendre la forme d’une forte amende afin de rétablir un semblant de saine et loyale concurrence. Mais cette mesure risque de froisser Pékin, qui en retour pourrait contrarier les ambitions chinoises des entreprises occidentales.

Selon Reuters, le commissaire européen en charge du commerce, Karel De Gucht, est en train d’élaborer avec ses équipes une nouvelle tactique pour contrer les entreprises extracommunautaires qui pratiquent le dumping ou bénéficient de subventions illicites. Des mesures qui visent clairement la Chine, dans la mesure où presque chaque société chinoise est suspectée de bénéficier d’aides d’Etat.

Source : Numerama

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