C’est une nouvelle difficulté pour Sony. Après le piratage du PlayStation Network et du vol de très nombreuses données personnelles, l’entreprise japonaise est désormais en conflit avec son assureur. Ce dernier estime en effet que le contrat passé avec Sony ne couvre pas les fuites de données. Un litige qui se réglera devant les tribunaux.

C’est une situation complètement surréaliste. Déjà accusé d’avoir sabré dans ses effectifs, fragilisant en conséquence la sécurité de ses infrastructures, Sony aurait également oublié de s’assurer contre les fuites de données personnelles. C’est en tout cas ce qu’affirme son assureur, Zurich American Insurance Company (ZAIC), qui refuse de prendre en charge les indemnités.

The Register rapporte que Sony a demandé à son assureur d’intervenir pour couvrir les frais liés aux fuites de données. Or ZAIC affirme que la police d’assurance souscrite par l’entreprise japonaise ne couvre pas les failles de sécurité et le vol de données personnelles. Autrement dit, c’est Sony qui doit indemniser avec ses fonds propres les éventuelles victimes du piratage.

Une situation que aimerait éviter Sony. Puisque les deux entreprises se sont retrouvées dans un conflit d’interprétation du contrat, Zurich American Insurance Company a demandé à la justice de trancher. Une plainte a été déposée aux Etats-Unis afin de déterminer si ZAIC doit payer pour Sony, en tant qu’assureur, ou si Sony doit payer personnellement.

Le piratage du PlayStation Network est sans aucun doute l’affaire la plus grave qui a frappé Sony ces dernières années. D’une part, parce que les services en ligne de l’entreprise ont été indisponibles pendant près d’un mois pour cause de maintenance. D’autre part, parce que le hack a conduit à un vol majeur de données personnelles, compromettant la sécurité de plusieurs dizaines de millions de comptes.

D’après des estimations communiquées en mai, le piratage des services de Sony a coûté environ 121,5 millions d’euros. Il ne s’agit là que des « coûts connus » suite à l’accès non autorisé au réseau. Les effets à long terme du piratage, la mise en place du programme de compensation, l’enquête visant à retrouver les responsables de ce piratage et les frais de justice sont autant de dépenses qui pèseront sur la facture finale.

Reste à savoir qui de Sony ou de ZAIC a raison dans cette affaire. Si c’est l’assureur, alors c’est un comble pour Sony. Comment en effet imaginer qu’une entreprise qui gère justement de très nombreuses informations de clients, en particulier à travers une pléthore de services en ligne comme le PlayStation Network, puisse omettre de se protéger au maximum en cas d’intrusion informatique ?

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