Yahoo regrette-t-il de ne pas avoir pu finaliser l’achat de YouTube en 2006 ? Lors d’une évènement aux États-Unis, un cadre de la société a critiqué l’onéreuse acquisition de la plate-forme par Google, qui a déboursé 1,65 milliard de dollars. Or, Yahoo a lui-même fait d’importantes dépenses et avait aussi des vues sur YouTube.

Débourser 1,65 milliard de dollars pour un service en ligne dont la rentabilité est incertaine, est-ce une décision complètement folle ? Pour Steven Mitzenmacher, cadre chez Yahoo, c’est l’évidence même. Selon lui, Google a conclu un accord beaucoup trop défavorable en 2006 avec la plate-forme de vidéos. Un accord que paierait encore aujourd’hui la firme américaine, dans la mesure où l’équilibre financier de YouTube ne serait pas encore atteint.

Profitant de l’audience offerte par la conférence Global Technology Symposium, Steven Mitzenmacher a rappelé que le directeur exécutif de Google lui-même n’était pas sûr de parvenir à transformer YouTube en une machine à engranger des bénéfices. En 2008, Eric Schmidt avait assuré avoir que sa société avait le temps d’y parvenir. Trois ans plus tard, la rentabilité de YouTube reste fragile.

Les critiques de Yahoo peuvent surprendre, dans la mesure où le portail web a également fait des actions très importantes par le passé, sans parvenir pour autant à toutes les rentabiliser. Pour ne prendre que les services achetés à un prix équivalent ou supérieur à celui déboursé par Google pour acquérir YouTube, citons GeoCities (3,6 milliards de dollars) en 1999, BroadCast (5,7 milliards) la même année et Overture Services (1,63 milliards).

Et surtout, Google était loin d’être la seule société à avoir des vues sur YouTube. Microsoft et Yahoo étaient aussi en lice. Si nous ne savons pas combien Yahoo était prêt à mettre sur la table, nous savons en revanche que le géant du web s’était très nettement approché des fondateurs de la plate-forme de vidéos. Les deux sociétés étaient même à un stade avancé de la négociation.

En définitive, c’est Google qui a remporté le bras de fer. Le New York Times de l’époque a rappelé que Yahoo souhaitait des garanties sur la manière dont le service en ligne allait gérer les problèmes de droits d’auteur. « Des problèmes qui n’étaient pas aussi importants aux yeux de Google » avait relevé le quotidien américain.

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