Depuis que Google a publié en mai dernier le code-source du VP8, les choses se sont très rapidement accélérées du côté des acteurs web. En effet, en modifiant la licence du codec vidéo pour la rendre proche des termes de la licence BSD, Google a donné un nouveau souffle à la concurrence du très populaire format propriétaire H.264. Très rapidement, des éditeurs comme Mozilla ou Opera Software ont salué la décision de la firme de Mountain View, chacun annonçant être disposé à participer au nouveau projet de conteneur ouvert et gratuit WebM.
Comme nous l’expliquions alors, ce nouveau « package » regroupera certains codecs libres sous un format de fichier dérivé du célèbre Matroska. Les flux vidéo seront ainsi encodés en VP8, tandis que les flux audio seront gérés par l’algorithme de compression Vorbis. Et son absence de paiement de droits a manifestement séduit, puisque de nombreux constructeurs et éditeurs ont annoncé soutenir WebM.
Si pour l’heure, WebM n’est pas encore installé sur les versions stables des navigateurs web, les développeurs n’ont pas attendu pour faire les premiers tests d’intégration. Si nous savions déjà que Firefox, Opera ou Chromium proposent déjà des ébauches fonctionnelles, c’est évidemment le support du conteneur par Chrome qui était attendu au tournant, puisque c’est tout de même Google qui est à l’origine de ce nouveau format multimédia.
Finalement, Google a sauté le pas. Dans un billet de blog publié jeudi, le géant américain a annoncé que la toute dernière version de Chrome, marquée 6.0.422.0, supporte le VP8/WebM. Mais à nouveau, il s’agit d’un support préliminaire puisque la dernière version stable de Chrome est estampillée 5.0.375.55.
Pour mémoire, la libération du codec-source VP8 trouve son origine dans le problème que pose la licence du H.264 aux petits éditeurs. En effet, si Ogg Theora a l’avantage d’être libre et gratuit, ce n’est pas le cas du codec du consortium MPEG-LA, qui exige le paiement d’une licence particulièrement onéreuse pour être manipulé. Si des géants comme Microsoft, Appe ou Google peuvent faire face financièrement, ce n’est malheureusement pas le cas des acteurs aux moyens plus modestes.
C’est ce qui a contraint Mozilla à lancer une véritable bataille contre le H.264, à la fois pour des considérations idéologiques (le H.264 n’est pas libre) et financières. Comme nous l’avions expliqué, si les grandes plates-formes vidéo avaient fait le choix technologie du H.264, cela aurait contraint la fondation à un choix impossible : soit maintenir ses positions et voir les utilisateurs partir vers un autre navigateur permettant d’accéder à YouTube, soit intégrer le codec au risque de trahir ses principes et gréver ses finances.
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