La Google Toolbar suspectée d’agir comme spyware

Déjà fortement critiqué pour son intrusion dans la vie privée des internautes, Google n’a pas arrangé sa cause avec sa barre d’outils Google Toolbar. Un chercheur de Harvard a en effet révélé que l’outils proposé par Google continuait à envoyer des informations sur la navigation de l’internaute, même lorsque celui-ci désactivait la barre d’outils. Le chercheur Benjamin Edelman a ainsi découvert que Google Toobar continuait de transmettre des informations aux serveurs de Google y compris lorsque les fonctionnalités PageRank et Sidewiki sont désactivées. Pour fonctionner, ces dernières ont nécessairement besoin de communiquer avec Google.

Contacté par The Register, Google parle d’un simple « bug », immédiatement corrigé. Le problème toucherait les versions de Google Toolbar pour Internet Explorer, de la v6.3.911.1819 à la v6.4.1311.42.

Le problème semble se produire lorsque l’utilisateur choisit de désactiver Google Toolbar « uniquement pour cette fenêtre« . Dans ce cas, la désactivation ne fonctionne pas.

Par ailleurs, la barre d’outils continuerait d’émettre des informations sur la navigation en cours lorsque l’utilisateur désactive Google Toolbar en utilisant la fenêtre « Gérer les modules complémentaires » de Google. Mais est-ce alors la faute de Google, ou celle de Microsoft ?

Le chercheur accuse Google d’inciter très fortement les utilisateurs de Google Toolbar à activer des fonctionnalités intrusives de la barre d’outils, telles que les « sites en rapport » et le Sidewiki (qui permet de commenter les pages visitées), qui renvoient de nombreuses informations aux serveurs de la firme de Mountain View. Il a par exemple montré qu’en faisant une recherche sur Yahoo, l’URL entière de la requête était envoyée à Google, avec les mots clés de recherche entrés par l’utilisateur.

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