Nous savions que Kazaa était parmi d’autres l’objet d’une procédure judiciaire lancée par la RIAA (Recording Industry Association of America). Mais l’association américaine de défense des droits de l’industrie du disque a jugé que la procédure était dèsormais inutile et qu’il fallait s’en prendre directement à FastTrack et ses fondateurs.

En effet, Kazaa est basé sur la technologie FastTrack mise au point par Niklas Zennstrom et Janus Friis. Or nombre de logiciels de peer to peer comme Morpheus, qui exploitaient aussi ce protocole, ont préféré le déserter. En s’attaquant directement aux créateurs de FastTrack, la RIAA espère faire tomber l’ensemble du réseau avant qu’il ne soit trop tard. En effet, FastTrack se développe actuellement sous une nouvelle structure juridique, Bailtrose Ltd, qui couvre déjà le célèbre logiciel iMesh.

La procédure sera loin d’être une partie de plaisir pour la RIAA puisque Niklas Zennstrom a choisi par précaution d’installer son entreprise en plein paradis fiscal, ce qui rend très difficile l’assignation en justice (personne ne sait où est exactement localisé Sharman Networks, la société qui détient Kazaa).

De plus, d’un point de vue juridique, les motifs de la plainte ne seront pas faciles à soutenir pour les avocats. En effet, si les attaques contre Napster, Audiogalaxy, Kazaa et les autres se basent sur la nature des fichiers échangés, une procédure contre FastTrack ne pourra se baser que sur un protocole, totalement abstrait. Seule son utilisation à des fins de piratage semble être illégale, et non sa seule existence.
Réponse le 1er octobre.


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