Pour la deuxième fois au mois d’avril 2024, la France va vivre un pic de chaleur. Selon les prévisions de Météo-France, le seuil des 30°C devrait être franchi le 13 avril, journée qualifié de « samedi aux allures estivales » par le service météorologique. Le phénomène pourra sembler d’autant plus déroutant que dès le lendemain, dimanche 14 avril, un net rafraichissement est prévu.
D’où vient cette chaleur inhabituelle en France ?
Ce nouvel épisode de chaleur remarquable est lié à une « anomalie anticyclonique exceptionnelle pour la période en cette fin de semaine sur une bonne partie de l’Europe du Sud, décrit l’ingénieur prévisionniste Gaétan Heymes dans un tweet du 11 avril. La masse d’air sec et subsident [ndlr : dans un mouvement d’affaissement] garantira un ensoleillement continu et une augmentation rapide des températures. » Autrement dit, l’ensoleillement et les hautes pressions (réchauffant la masse d’air) contribueront à l’envolée des températures le samedi.
Météo-France estime que la barre des 25°C sera dépassée quasiment partout dans le sud de la France. Dans la moitié nord du pays, ce seuil sera approché, voire dépassé selon les endroits. « Paris peut ainsi connaître sa première journée de chaleur. »
Comme lors du week-end précédent, le phénomène du 13 avril n’est pas qualifié de vague de chaleur. Néanmoins, cet épisode de chaleur inhabituel s’inscrit dans la tendance générale de la multiplication des événements chauds sous l’influence du changement climatique. D’ailleurs, lors du week-end précédent, des records de température ont été atteints. « Il n’avait jamais fait aussi chaud aussi tôt en France », a estimé Météo-France. Le record national pour un mois d’avril a été enregistré à Navarrenx, dans les Pyrénées-Atlantiques, avec une température de 33,9°C le 6 avril.
Le retour du froid dès le dimanche : pourquoi ?
Après cet épisode de chaleur, « un flux de nord va s’établir et dominer, avec un refroidissement sensible par rapport au week-end, indique Keraunos, l’Observatoire français des orages et tornades. La masse d’air devrait globalement rester plus froide que la normale dès lundi au nord, sur tout le pays ensuite. »
Ce rafraichissement risque d’avoir des conséquences sur la végétation. « Les modèles commencent à se mettre en accord sur le retour d’une période de risque de gel dès le 17 avril durant une période d’extrême sensibilité des végétaux », ajoute Serge Zaka, docteur en agrométéorologie.
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