Nous avons plusieurs Google Cardboard à la rédaction et je dois admettre que ce ne sont pas les casques de réalité virtuelle les plus efficaces. Utilisés avec un smartphone en guise d’écran, ils sont plutôt bons à donner la nausée et des maux de têtes qu’à nous faire vivre une véritable expérience dans un autre monde. Mais ce n’est pas pour autant qu’on va le mettre au placard tout de suite, surtout quand on apprend qu’il a permis de sauver la vie d’un bébé en facilitant le travail d’un chirurgien du cœur.
Le docteur Juan-Carlos Muniz était bien embêté et plutôt pessimiste avec l’opération qui pouvait sauver le petit Teegan Lexcen, né avec une déformation du cœur. Pour le sauver, il fallait accomplir une opération à cœur ouvert de sept heures, sans faire la plus petite erreur, le tout en aveugle. En effet, les documents en deux dimensions que les chirurgiens avaient sous la main ne leur permettaient pas d’établir un plan parfait pour sauver Teegan. C’est alors que l’un d’entre eux a eu l’idée de la réalité virtuelle. Ils ont fait un rendu en trois dimensions des organes du bébé et ont pu, du coup, préparer une opération comme s’ils étaient en conditions réelles.
Grâce à la réalité virtuelle, les chirurgiens ont pu savoir avec précision où ils pouvaient faire la première incision
Le bébé avait été déclaré inopérable mais grâce à la réalité virtuelle, les chirurgiens ont pu savoir avec précision où ils pouvaient faire la première incision sans mettre en danger leur patient. Ils ont pu alors reconstruire l’artère aorte défectueuse de Teegan et l’opération, certes difficile, s’est bien déroulée. « J’ai regardé à l’intérieur du casque et en bougeant ma tête, je pouvais voir le cœur du patient. C’est comme si j’étais déjà dans la salle d’opération, a affirmé Juan-Carlos Muniz. » Tout ça grâce à un smartphone et à un bout de carton à 20 euros.
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