Elle s’appelle Sweet Ann, elle a les cheveux blond platine façon égérie des années 1950, un sourire radieux et des yeux bleus soulignés par un discret masquara. Elle chante tout ce que vous lui demandez, sans jamais se plaindre ni exiger la moindre pause. Gratuitement, ou presque. Elle a même sa page MySpace où elle montre ses talents sur des tubes exigeants comme Killing Me Softly ou Let’s Get Loud. Et comme toutes les starlettes, jamais vous ne la toucherez autrement qu’en rêve.

Et pour cause, puisque Sweet Ann est la première chanteuse cyborg de l’industrie musicale. Mise au point à partir d’une technologie Yamaha (Vocaloid2) exploitée par PowerFX, Sweet Ann est capable de chanter n’importe quelle chanson avec un réalisme assez éblouissant. « Sweet Ann est une pure… popstress… Ses voix réalistes comprennent un vibrato chaleureux et une gamme inimitable« , se réjouit Bill Bryant, le directeur de PowerFX. « Sweet Ann et ses comtemporains sont utilisés par les auteurs de chansons pour leurs démos, par les artistes solo qui veulent des vocalistes réalistes en fond, et par d’autres musiciens qui veulent expérimenter de nouveaux sons et de nouvelles textures que ces chanteurs virtuels apportent« , explique la société. On peut l’entendre par exemple en fond de It’s U My Love, une composition instrumentale de Stephane Earl.

Le compositeur doit simplement écrire les paroles et ajouter les notes dans l’éditeur. Le programme se charge alors de synthétiser la voix de la chanteuse en collant au rythme et au ton voulu.

Ne reste plus qu’à utiliser un générateur de paroles (vous préférez la country ?), un générateur de compositions musicales, puis à passer la chanson sur Hit Song Science, le logiciel espagnol qui détecte les futurs tubes de la chanson.

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