L’ESRB, organisme américain de classification, a tranché sur les boîtes de loot. Pour sensibiliser les gens, il va appliquer un nouveau macaron. Problème ? Il concerne tous les achats in-game.

Aux yeux de l’ESRB, le PEGI outre-Atlantique, une boîte de loot équivaut à un DLC ou un Season Pass. Sa réponse face à la polémique engendrée par ces microtransactions, à savoir un macaron, est donc au mieux maladroite. Elle partait pourtant d’une bonne intention, à savoir la volonté de sensibiliser sur l’existence d’achats in-app dans un jeu vidéo.

Sauf qu’en ne différenciant rien du tout, l’ESRB fait pire que mieux et mettra peut-être le doute dans l’esprit des moins avertis. Car une boîte de loot, que certains assimilent à des jeux d’argent et de hasard, n’a strictement rien à voir avec un Season Pass, regroupant des extensions. D’un côté, on ne sait pas ce que l’on achète. De l’autre, oui.

La non-réponse

Car le problème fondamental se cachant derrière les boîtes de loot tient au caractère aléatoire de la ou des récompense(s), pouvant forcer les esprits les plus dépensiers ou les plus manipulables — comme les enfants — à vider leur compte en banque pour obtenir ce qu’ils veulent. Mais comment les parents feront-ils la différence entre les jeux qui proposent ce type de microtransactions et ceux qui n’en ont pas si la majorité des boîtes arbore le futur macaron ? C’est ce qu’il risque d’arriver au regard de la description de l’ESRB.

En effet, l’organisme appliquera sa nouvelle initiative à tous les jeux « qui offrent la possibilité d’acheter des objets et du contenu avec de l’argent réel. Cela inclut des choses comme les niveaux bonus, les skins, les objets surprises (les boîtes de loot ndlr), les musiques, les pièces virtuelles et toute autre forme de monnaie virtuelle, les abonnements, les Season Pass et plus ». Traduction : il faudra visiblement chercher au fin fond des rayons pour trouver la trace d’un titre ne rentrant pas du tout dans ces critères en 2018.

En parallèle, l’ESRB lance quand même un portail web pour expliquer aux parents comment mieux gérer les dépenses de leurs enfants. Dessus, il devrait rentrer plus en détail sur ce que sont les boîtes de loot, qu’il ne considère pas comme des jeux d’argent ou de hasard — et donc qu’il ne voulait pas formellement condamner.

Du côté du PEGI, aucune mesure n’a encore été prise. En octobre dernier, le porte-parole Dirk Bosmans expliquait : « Ce n’est pas au PEGI de décider si quelque chose est considéré comme un jeu d’argent ou non mais aux réglementations nationales sur les jeux de hasard ». Ceci étant, on n’imagine pas PEGI ne pas s’aligner sur l’ESRB.

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