Plus grosse production de l’Histoire du cinéma français, Valérian et la Cité des milles planètes a connu une exploitation compliquée aux USA, où il n’a pas réussi le pari de s’imposer parmi le flot de blockbusters américains. Le film n’y a récolté que 38 millions de dollars.

Plus grosse production française de l’histoire, avec plus de 190 millions d’euros de budget sans compter le marketing, l’adaptation cinématographique de Valérian était un pari risqué pour Luc Besson : arriver à s’imposer économiquement à l’international comme n’importe quel blockbuster hollywoodien, mais avec un film étranger, space opera adapté d’une BD qui a, certes, inspiré une grande partie de la culture pop d’aujourd’hui, mais qui reste quelque peu inconnue.

Un pari audacieux, que Luc Besson ne semble pour l’instant pas en passe de relever. En effet, comme l’indique Les Echos et le site Box-Office Mojo, le long-métrage a pour l’instant rapporté moins de 40 millions de dollars sur le territoire américain, et ce après presque un mois d’exploitation. Un résultat loin des espoirs d’EuropaCorp.

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Pire saison estivale depuis 10 ans pour le box-office américain

En effet, la boîte de production pouvait espérer (beaucoup) plus à la vue du succès de Lucy, précédent film de Besson, qui avait lui récolté 126,6 millions de dollars uniquement en Amérique du Nord. Seulement, le marché US est de plus en plus bouché, d’autant plus qu’il garde sa réputation d’être assez protectionniste face aux grosses productions internationales.

Les raisons expliquant ce flop sont de plusieurs natures. Distribution, déjà, puisque EuropaCorp a préféré travaillé avec le petit distributeur STX pour le diffuser en salle, alors que Lionsgate, Fox et Universal semblaient intéressés. Vu la politique de monopole des studios hollywoodiens, difficile de se faire une place dans les cinémas locaux.

Marketing ensuite, le film s’est peut-être trop vendu sur son adaptation et sa licence — nous en parlions avec Nicolas Labare. Et puis le timing, avec une sortie en face de Dunkerque de Nolan, lors du pire été en termes de box-office depuis dix ans. Les gens ont quelque peu délaissé les salles obscures ou ont préféré découvrir des films comme celui d’Edgar Wright, Baby Driver.

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Un succès en France, la Chine en guise d’espoir ?

Luc Besson a malgré tout quelques lots de consolation. Déjà, le film s’étant prévendu dans plusieurs pays, comme la Chine, avant même sa sortie, la production est normalement en grande partie remboursée et ne devrait pas faire totalement plonger EuropaCorp dans le rouge.

En Chine, d’ailleurs, le film devrait sortir le 25 août, soutenu par la puissance de Fundamental Films, distributeur local, pour peut-être rapporter quelques millions de dollars en plus. Vu l’enjeu qu’est devenu le marché chinois, il se pourrait même qu’un franc succès puisse réactiver le projet d’une suite, anticipé lors de la production de La Cité des milles planètes.

Et puis il y a la France, qui ne semblait pas être la cible principale de Besson mais qui lui a pourtant offert un excellent démarrage, avec près de 3 millions d’entrées depuis le 26 juillet. Un succès local qui aura le mérite de rassurer le réalisateur sur sa cote de popularité dans son hexagone natal — à défaut d’avoir séduit les critiques.

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