Fin septembre, des intelligences artificielles se sont affrontées au légendaire jeu Doom, en ayant comme consigne de n’utiliser que l’écran pour apprendre et pour jouer. Les équipes d’Intel et Facebook sont arrivées en tête.

Lors de la conférence Computationational Intelligence & Games (CIG) qui avait lieu du 20 au 23 septembre 2016. l’IEEE organisait un tournoi de Doom un peu particulier. Ne pouvaient participer aux parties multijoueurs de ce FPS sorti en 1993 que des intelligences artificielles, qui devaient avoir appris à jouer exclusivement en regardant des parties.

Les participants à cette Visual Doom AI Competition devaient en effet fournir aux organisateurs un script C++, Python ou Java, qui jouait à Doom sans exploiter aucune information qui ne s’affiche pas à l’écran. Pas question d’aller analyser les trames réseau ou de collecter des données sur le serveur pour savoir où sont les ennemis ou les items à ramasser sur la carte, ou dans quelle forme ils se trouvent. Les IA devaient jouer exclusivement grâce à l’image affichée, sans même utiliser le son.

L’apprentissage de la machine devait avoir lieu dans les mêmes conditions, en voyant jouer les meilleurs joueurs humains, ou d’autres intelligences artificielles. Et pour assurer l’égalité des chances, c’est une machine identique dotée d’un processeur Intel Core i7-4790 à 3,6 GHz et d’une carte graphique GTX 960 4Go, qui était chargée d’exécuter chacun des scripts.

Selon les résultats de la compétition, l’équipe d’Intel a remporté le tournoi de « Full Deathmatch », qui permettait d’utiliser plusieurs types d’armes et d’objets, d’abord sur deux cartes utilisées à l’entraînement, puis sur trois cartes cartes inconnues.

L’équipe du laboratoire d’intelligence artificeille de Facebook a remporté l’autre tournoi, qui impliquait uniquement le lance-roquettes, des medkits pour se soigner, et des packs de munitions.

À noter qu’une équipe de deux chercheurs de l’Université Carnegie Mellon, le Français Guillaume Lample et son collègue Devendra Singh Chaplot, a réussi à se placer en seconde position dans les deux compétitions, alors qu’Intel et Facebook avaient choisi de ne s’inscrire que dans l’une des deux.

Ils ont documenté leurs travaux dans une étude publiée sur Arxiv.


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