Pour mener une campagne anti-piratage en Nouvelle-Zélande, la MPAA a envoyé un de ses lobbyistes pour persuader le gouvernement local de sa démarche préventive et pour promouvoir une législation plus dure en matière de piratage. Pour cela, elle a distribué pas moins de 17 000 bande dessinées à la sortie des cinémas pour avertir les jeunes néo-zélandais sur les risques du téléchargement illégal.

C’est une bande dessinée qui, au premier au abord, ne paie pas de mine. D’aucuns diront sans doute qu’elle ressemble vaguement à Kid Paddle, une BD mettant en scène un jeune garçon passionné par les jeux vidéos.

Or, si « Escape From Terror Byte City » partage effectivement quelques codes graphiques avec l’œuvre franco-belge, le message véhiculé derrière ce titre n’est pas tout à fait le même. Tirée à plus de 17 000 exemplaires, cette BD a pour seul objectif d’avertir les jeunes enfants néo-zélandais des dangers du piratage sur Internet… quitte à les effrayer.

Si le théâtre d’opérations de la Motion Picture Association of America (MPAA) est d’ordinaire situé en Amérique du Nord, l’association interprofessionnelle n’hésite jamais à défendre les intérêts de l’industrie cinématographique américaine à l’étranger.

Ainsi, la MPAA a récemment souhaité convaincre le gouvernement néo-zélandais de la menace que représentele téléchargement illégal. Pour cela, elle a envoyé Greg Frazier à Wellington afin de présenter une bande dessinée spécialement conçue pour l’occasion.

Or, évidemment, l’histoire est tout sauf anodine. Distribuée à la sortie des cinémas, la bande dessinée retrace l’histoire de deux jeunes garçons cherchant à récupérer Transformers 2 sur leur ordinateur. Pour cela, ils se rendent sur un site web dédié au peer-to-peer pour télécharger le film. Bien entendu, leur escapade numérique échoue et les deux jeunes brigands se retrouvent dans un véritable enfer peuplé de virus, de vers, de chevaux de Troie et même d’usurpateurs d’identité.

Comme le note Torrentfreak, la bande dessinée ne s’occupe absolument pas du fond du problème en abordant les conséquences liées à l’infraction aux droits d’auteur, mais présente plutôt un univers complètement surréaliste, exagéré et manifestement hostile. Pour un peu, nous avons presque le sentiment que l’ordinateur risque davantage de problèmes avec la foultitude de menaces informatiques que le téléchargeur compulsif, c’est dire !

Ironie de l’histoire, la bande dessinée est disponible sur Mininova.


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