Mardi, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre Manuel Valls a répété qu'internet était la priorité du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme. Mais il n'y aura pas de nouvelle loi, dans l'immédiat.

Mardi, à l'occasion des questions au gouvernement, le Premier ministre Manuel Valls était invité par le député Républicain Roger-Gérard Schwartzenberg à réagir aux trois attentats qui ont été commis le même jour, le 26 juin, en Tunisie, au Koweït et en France. Sans craindre la contradiction totale du propos, le député disait que "le meilleur moyen de combattre le fanatisme, c’est la démocratie", et demandait dans le même temps au gouvernement d' "appliquer avec la plus grande rigueur" la loi de novembre 2014 qui permet, sans aucun contrôle judiciaire préalable et dans le plus grand arbitraire, "de demander aux fournisseurs d’accès à internet de bloquer l’accès aux sites incitant aux actes de terrorisme".

"Le ministre de l’intérieur agit et agira avec les armes du droit, car l'État de droit est indispensable pour lutter contre le terrorisme", lui a répondu Manuel Valls, sans voir lui non plus la contradiction. La loi permettant de censurer des sites sans faire vérifier l'illégalité de leur contenu par un juge indépendant a été promulguée sans aucun contrôle constitutionnel, qui aura heureusement lieu grâce à un recours intenté contre le décret d'application.

Pour le Premier ministre, lutter contre le terrorisme est "un travail de longue haleine, (…) tout en sachant – le ministre de l’intérieur l’a rappelé [mardi] matin devant les présidents des assemblées et les présidents des groupes – que ce travail doit être mené d’abord sur internet, car c’est là où la radicalisation se développe, ainsi que dans les prisons".

Alors que Les Républicains songent à proposer de créer un délit de lecture des sites djihadistes, le chef du gouvernement a toutefois prévenu que "nous n’allons pas inventer de nouvelles mesures".

Ces derniers mois, et particulièrement suite aux attentats de janvier 2015, le gouvernement français s'est déjà assuré du soutien actif des principales plateformes sur internet, qui ont accepté de renforcer la censure chez elles, sur la base des conditions contractuelles, même à l'encontre de contenus légaux aux yeux de la loi républicaine.

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