La Commission européenne s’entoure pour plancher sur l’enjeu de la désinformation. En marge de la mise en place, le 13 novembre 2017, d’une consultation publique sur le sujet, et dont les résultats doivent être dévoilés en mars selon Mariya Gabriel, la commissaire en charge du numérique, le bras armé du Vieux Continent vient aussi de constituer un groupe d’experts de haut niveau.
On connaît désormais sa composition. Bruxelles a en effet publié sur son site officiel la liste des personnalités qui participeront au rapport qui sera remis à la Commission à la mi-avril, remarque la journaliste Laura Kayali, du site Contexte. Au total, le groupe compte dans ses rangs trente-neuf experts, dont deux Français : Christophe Leclercq du site EurActiv et Grégoire Lemarchand, de l’AFP.
On notera que toutes ces personnes ne sont pas des journalistes. Certes, on trouve des représentants des médias (AFP, EurActiv, Sky News, RTL, Mediaset…), mais la Commission a aussi fait appel à des universitaires (dont une de Sorbonne Nouvelle) et des organisations de presse (comme Reporters Sans Frontières et la Fédération européenne des journalistes).
Les États-Unis sont aussi indirectement représentés, dans la mesure où Bruxelles a aussi mis dans la boucle des entreprises (Google, Twitter et Facebook) qui ont un impact de tout premier plan dans le numérique — et donc dans la propagation de la désinformation. On trouve aussi des représentants de la fondation Mozilla, connue pour son navigateur web Firefox, de Wikipédia, et de l’Icann.
Des journalistes, des universitaires, des représentants d’entreprises et de la société civile
Quant au public, c’est à travers le Bureau européen des unions de consommateurs que sa voix sera portée. Cette instance compte notamment dans ses rangs l’UFC-Que choisir. Le groupe sera présidé par Madeleine de Cock Buning, professeur à l’université d’Utrecht et spécialisée dans la propriété intellectuelle, le droit d’auteur ainsi que dans le droit des médias et de la communication.
« Le groupe de haut niveau conseillera la Commission européenne sur l’étude du phénomène des fausses actualités, la définition des rôles et responsabilités des parties prenantes concernées, la prise en compte de la dimension internationale du problème, le bilan des positions en jeu et la formulation de recommandations », déclare Bruxelles. Ils ont trois mois devant eux.
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