Axelle Lemaire a inauguré officiellement l’Agence du numérique créée en début d’année 2015, qui réunit les responsabilités de la mission France Très Haut Débit, du label French Tech et de la Délégation aux usages de l’internet.

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La secrétaire d’État au numérique Axelle Lemaire a donné mardi le coup d’envoi officiel de l’Agence du numérique, lors d’une inauguration organisée non pas dans les salons ministériels, mais à l’Usine IO, une sorte de fablab dédié aux entreprises. Composée de 40 personnes d’une moyenne d’âge de 31 ans, elle a « l’ambition d’incarner une forme d’administration, agile, créative, proche des acteurs de terrain, avec pour objectifs d’apporter de nouvelles réponses aux défis économiques, techniques et sociétaux liés à la transformation digitale de notre société ». Elle doit faire le lien entre l’État et les besoins concrets en numérique dans les territoires.

Le Gouvernement avait créé l’Agence du numérique par un décret du 3 février 2015, en la plaçant au sein des services de Bercy et sous la responsabilité du directeur général des entreprises. Selon les termes de l’article 2 du décret, « l’Agence du numérique est chargée de l’impulsion, de l’animation et de l’accompagnement des projets et des initiatives numériques (…) développés dans les territoires par les collectivités publiques, les réseaux d’entreprises, les associations et les particuliers ».

En pratique, l’Agence du numérique obéira aux objectifs annuels fixés par le ministre en charge du numérique, actuellement Emmanuel Macron et sa secrétaire d’Etat Axelle Lemaire, et réunira en son sein plusieurs missions jusque là dispersées, toutes orientées vers le développement des territoires :

  • Le pilotage et la mise en oeuvre du plan « France Très Haut Débit » (France THD), qui doit rendre disponible un accès à internet d’au moins 30 Mbps pour 50 % des foyers d’ici 2017 (nous en sommes loin) et 100 % d’ici 2022 ;
  • Le pilotage et la mise en oeuvre du label « French Tech » avec ses « quartiers numériques ». Son rôle consiste essentiellement à aider les territoires à travers le label, mais elle pourra aussi être « consultée sur les évolutions du cadre réglementaire relatif au financement des entreprises innovantes et à l’encouragement à l’entrepreneuriat » ;
  • L’encouragement à la « diffusion des outils numériques et (au) développement de leur usage auprès de la population ». L’Agence du numérique devra ainsi lutter contre la fracture numérique, aussi bien en terme d’accessibilité à internet que d’usages, pour les collectivités territoriales, les associations ou encore les réseaux d’entreprises.. Elle pourra en outre être associée « aux mesures prises pour le développement des services publics numériques ». Il s’agit en clair des fonctions jusque là occupées par la Délégation aux usages de l’internet (DUI), créée en 2003 et supprimées par le décret.

L’Agence du numérique est épaulée d’un « comité d’orientation », dont la composition est fixée par arrêté. Il devra proposer « les orientations stratégiques dans les domaines relevant de l’agence ».

« L’Agence du numérique a pour ambition de préparer, avec ses partenaires publics et privés, l’ensemble de la société française à la révolution numérique pour que notre pays soit prêt à en saisir les opportunités, tant en termes de croissance et d’emplois que d’efficacité des services publics, d’aménagement du territoire et de renforcement du lien social », explique son site officiel.

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