Ce que l’on appelle communément la fachosphère s’inquiète d’une censure sur les réseaux sociaux. Interrogés par Libération, Facebook et Twitter répondent avoir simplement respecté les consignes sur les Macron Leaks et mis en pratique leur outils contre les faux comptes et la désinformation.

Sur les réseaux sociaux, la gronde des pages d’extrême droite s’affiche sous les mots-clefs FacebookGate et TwitterGate. Pour quelques comptes de cette insaisissable fachosphère, les deux réseaux sociaux les plus influents auraient, sciemment, tenu à censurer les partisans de Marine Le Pen durant le weekend précédant le second tour.

Sur Facebook, la chasse aux faux leaks et faux comptes

Des comptes et des publications ont ainsi pu être supprimés par Facebook, explique Libération. Mais selon Le Chat Patriote, que l’on retrouve souvent dans nos sujets sur la fachosphère, c’est sa propre page Facebook qui aurait été bloquée malgré ses 44 000 likes. Fdesouche, site d’opinion, ou encore @Messsmer, impliqué dans la diffusion frauduleuse des Macron Leaks, seraient également concernés selon leurs déclarations de ce weekend.

facebook_ad_fakenews

Toutefois, Facebook a expliqué au quotidien français n’avoir enclenché aucune procédure exceptionnelle pour le second tour de la présidentielle. L’entreprise américaine détaille avoir seulement utilisé son processus normal lorsqu’il s’agissait de faux comptes. Un nouveau levier de la modération du réseau social qui a été dévoilé en avril et a déjà servi à supprimer plus de 30 000 comptes en France.

Loin de s’attacher aux fake news, ces suppressions visaient les faux utilisateurs opérant sous une identité trompeuse ou ayant des comportements jugés douteux, comme le spam. Pour Facebook, les accusations de censure sont exagérées — la société nuance le nombre de comptes concernés, il y en aurait beaucoup moins que ce que les pages citées plus haut prétendent.

Facebook

Facebook

Néanmoins, l’entreprise confirme avoir œuvré pour le respect de la loi électorale durant le weekend en supprimant — sans affecter les comptes des utilisateurs — des contenus illégaux.

En effet, le signalement de la propagande électorale, interdite par la loi durant deux jours, entrainait une suppression du contenu. Selon Libération, les portes-paroles de la société n’ont pas confirmé un lien entre suppression de contenus et les Macron Leaks mais l’affaire aurait bel et bien joué sur la sévérité du réseau. En cherchant à respecter les consignes de la commission de contrôle de l’élection, Facebook aurait été intraitable avec les internautes diffusant des fausses informations sur la fuite de mails.

Sur Twitter, exit les spams

Du côté de Twitter, ce sont également les nouveaux outils contre le harcèlement et la désinformation qui ont inquiété la fachosphère. En effet selon les internautes, de nombreux comptes pro-FN comme @fandetv — astroturfing quand tu nous tiens — ont été affichés en mode restreint. Cet affichage, dévoilé comme une procédure de test il y a quelques mois, affiche un avertissement sur des comptes jugés sensibles comme l’exemple ci-dessous.

D’autres comptes ont été temporairement bloqués et suspendus soit par les outils de détection des faux et de la désinformation, soit par signalement des autorités. Le réseau social évoque des nombreux comptes de spam dont les publications étaient automatisées qui ont subi cette suspension ou suppression, ajoutant que les sujets tendances (comprenez : Macron Leaks) étaient ciblés par les outils de détection des spams.

Enfin, comme son concurrent, Twitter explique avoir répondu aux demandes des autorités si elles se montraient « valides et proportionnées » sans assurer que le réseau s’est plié, lui, à la loi électorale. 

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.