Qu’il semble loin le temps où Mark Zuckerberg affirmait sans sourciller que Facebook n’a eu aucune incidence sur le résultat de l’élection présidentielle américaine. Depuis que le rôle problématique des bulles de filtrage a été mis en avant, qu’il a été constaté que la désinformation était plus partagée que l’information et qu’il a été souligné que la grande majorité des internautes américains s’informe d’abord via les réseaux sociaux, le ton a bien changé du côté de Palo Alto, là où se trouve le siège du réseau social.
À la suite de la victoire surprise de Donald Trump lors du scrutin de novembre, le site communautaire a en effet pris conscience des critiques de toutes parts qui lui étaient adressées, jusqu’à la Maison-Blanche elle-même. Face à l’effet provoqué par les bulles de filtrage et les fils d’actualité mensongers animés par des pages engagées politiquement, dans lesquelles les faits importent parfois moins que les croyances, la plateforme fondée en 2004 par Mark Zuckerberg a multiplié les mesures pour nettoyer le fil de ses membres.
On a ainsi assisté à la mise en place d’une stratégie composée de plusieurs volets visant à frapper au porte-monnaie les créateurs de contenu mensonger, mobiliser les internautes volontaires et s’associer à des équipes spécialisées dans la vérification des faits (fact checking) « Certaines de ces idées fonctionneront, d’autres non », avait prévenu Mark Zuckerberg lorsqu’il avait présenté les grandes lignes de son plan pour contrer la désinformation. Depuis l’effort s’est poursuivi, avec parfois des mesures spécifiques à un pays en particulier.
Près de trois mois après les élections présidentielles américaines, Facebook poursuit sa politique anti-désinformation. Mardi 31 janvier, le site communautaire a annoncé la mise à jour de son algorithme qui s’occupe de trier les messages s’affichant sur le fil d’actualité. Désormais, celui-ci prend en compte des critères supplémentaires pour déterminer si la page est fiable ou non. Si celle-ci diffuse régulièrement des messages trompeurs, du spam ou de la désinformation, alors elle sera moins susceptible d’être en haut des murs des utilisateurs.
« Par exemple, si les messages d’une page sont souvent masqués par les utilisateurs les lisant, c’est un signal qu’elle pourrait ne pas être sincère », écrit le site. Autre élément pris en compte, les pages qui cherchent à gruger le système en sollicitant un peu trop souvent des commentaires, des partages ou des « j’aime » pour remonter artificiellement dans le classement. D’autres critères entrent en ligne de compte mais sans que le site n’en précise la nature exacte afin de ne pas donner aux éventuels resquilleurs des éléments leur permettant de s’adapter à la nouvelle donne.
Quant aux pages qui ne posent pas de problème, celles-ci auront de fait un meilleur positionnement. « Si une publication apparaît authentique sur la base des nouveaux signaux que nous regardons, elle pourrait apparaître plus haut dans votre fil ». Avis aux gérants de page, donc : si vous vous voulez conserver votre place ou progresser pour être mieux visible des internautes inscrits sur le réseau social, vous avez tout intérêt à rester dans les clous.
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