La justice française a condamné un jeune homme à six mois de prison avec sursis et 29 000 euros de dommages et intérêts pour sa participation à des attaques DDOS contre EDF en 2011.

Les attaques DDOS peuvent coûter cher, très cher, en particulier lorsqu’elles frappent un opérateur d’importance vitale comme EDF. Le site Legalis rapporte en effet que la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a condamné le 28 septembre dernier un Français utilisant le label Anonymous à six mois de prison avec sursis et 29 000 euros de dommages et intérêts.

Anonymous

CC Pierre

Le jeune homme était poursuivi pour avoir participé à une série d’attaques par déni de service distribuées (DDOS) ayant eu lieu entre avril et juin 2011, quelques mois à peine après l’accident nucléaire de Fukushima. Ce type d’attaque informatique vise à entraver le fonctionnement d’un système d’information, ici le site d’EDF, en le noyant de requêtes pour qu’il ne soit plus en mesure de les traiter.

En outre, l’enquête avait permis de mettre en lumière la promotion que cherchait à faire cet étudiant sur YouTube. En plus de prendre activement part aux attaques, il avait tourné deux vidéos sur YouTube, l’une avant l’opération du mois de juin l’autre après, dans lesquelles il invitait d’une part les internautes à y participer et d’autre part à revendiquer l’action au nom de la mouvance Anonymous.

Atteintes aux systèmes automatisés

Dans son jugement, le tribunal s’est appuyé sur les dispositions du code pénal concernant les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données, en particulier les articles 323-1, 323-4 et 323-5, qui concernent l’accès frauduleux, l’entrave au fonctionnement et l’entente en vue de l’entrave au fonctionnement. Pour ces trois infractions, le jeune homme a été déclaré coupable.

Lors de l’affaire des attaques DDOS, trois jeunes utilisant le label Anonymous avaient été placés en garde à vue mais tous n’ont pas connu le même sort. En 2014, l’un d’eux avait été mis en examen mais finalement relaxé.


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