Hadopi : Hollande efface les traces… et change encore d’avis !

François Hollande sait-il au moins lui-même ce qu’il pense vraiment de la loi Hadopi ? C’est à n’y plus rien comprendre. Hier, nous rapportions le fruit de sa rencontre avec un lobby important du cinéma, auquel il a confié qu’il ne voulait pas abroger la loi Hadopi. Reniant ainsi non seulement le projet socialiste qui prévoit l’abrogation des lois pénales concernant l’échange des œuvres sur Internet, mais aussi ses propres promesses.

En juin dernier, le favori des sondages avait publié sur son blog un billet dans lequel il écrivait que « notre responsabilité en 2012 sera de mettre un terme au plus vite au conflit entre créateurs et internautes en abrogeant le dispositif Hadopi« . Or comme le remarque ce matin PCInpact, le billet du blog a disparu. Le billet « A propos de la loi Hadopi » n’existe plus, et renvoie à une page d’erreur 404.

« J’ai dis ça, moi ? Jamais ».

La gêne est sensible.

Et pourtant, des signaux contradictoires sont encore envoyés par la championne des girouettes.

Comme le remarque le journaliste Philippe Astor sur Twitter, « les partisans de Hollande démentent à tout crin sur Twitter l’info selon laquelle il ne voudrait plus abroger Hadopi« . Nous-mêmes avons reçu plusieurs messages en ce sens, mais jamais de la part du candidat lui-même ou de son QG de campagne.

Par ailleurs, ce matin, sur France Inter… François Hollande a dit qu’il fallait abroger Hadopi, mais la remplacer par une autre loi, qui aura pour but d’instaurer des règles (à partir de 5″30) :

https://www.dailymotion.com/embed/video/xli5uq

Alors, pourquoi avoir effacé les billets de son blog qui le promettaient ? Et prétendu le contraire devant les lobbys du cinéma ?

Espérons que s’il est élu président, François Hollande aura une meilleure vision et une plus grande constance dans ce qu’il souhaite pour la France. Et qu’il sache faire preuve, c’est une qualité essentielle d’un président de la République, du courage de fâcher l’opinion publique ou un groupe de pression. On ne peut pas ne décevoir personne sans tromper tout le monde.

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