Facebook a beau être très populaire dans le monde, ce n’est pas une raison pour piétiner allégrement la confidentialité des données publiées et la vie privée des individus qui ont choisi de s’inscrire dessus. C’est en substance le message qu’a souhaité faire passer la fédération des associations de consommateurs allemands (VzBv : Verbraucherzentrale Bundesverband) en appelant les internautes à délaisser le réseau social pour protester contre la politique menée en matière de partage de données personnelles.
Dans un communiqué de presse publié mercredi dernier, la fédération appelle les utilisateurs allemands à reconsidérer leur présence sur Facebook. En effet, le réseau social américain songe à s’ouvrir davantage à certains partenaires triés sur le volet. Une décision qui serait inacceptable pour l’organisation forte d’une quarantaine d’associations. Et parce que Facebook semble faire la sourde oreille, alors il est peut-être temps de partir, raisonne le VzBv.
À l’heure actuelle, près de 7,3 millions d’Allemands âgés de plus de 18 ans sont inscrits sur ce réseau social, si l’on en croit le gestionnaire de publicités sur Facebook. Un score relativement bas, notamment face à la France qui compte pas moins de 17 millions d’adeptes. Toutefois, d’aucuns estiment que les Allemands pourraient quitter avec une certaine facilité le réseau social, puisqu’il existe une alternative assez populaire outre-Rhin : StudiVZ.
Selon le graphique ci-dessous, daté de novembre 2008, StudiVZ est le premier réseau social en Allemagne, avec plus de 15 millions de membres en date de septembre 2009. Il est également beaucoup plus respectueux de la législation allemande, puisque le siège de l’entreprise est basée à Berlin. Pour Facebook, c’est un vrai problème, au point que le réseau social a tenté une action en justice le 18 juillet 2008, accusant son homologue allemand de contrefaçon.
« Comme tout produit contrefait, les normes de qualité de StudiVZ invérifiables au niveau des services, des fonctionnalités et de la vie privée ont un impact négatif sur le « produit » original » avait plaidé le réseau social devant un tribunal américain. Un comble de voir Facebook accuser un concurrent d’être peu regardant sur la vie privée des membres alors que le site conçu par Mark Zuckerberg a souvent été épinglé pour ses dérives sur ce sujet.
Quant au gouvernement, il suit les évolutions de près. Récemment, la ministre de la consommation allemande, Ilse Aigner, a adressé un courrier à Mark Zuckerberg pour lui signifier ses inquiétudes sur la réflexion entreprise en matière de partage de données personnelles.
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