Alors qu’il présentait jeudi le rapport annuel dont nous révélions ce matin la teneur, le président de l’Autorité de Régulation des Mesures Techniques (ARMT) est revenu sur le projet de loi Création et Internet, qui doit transformer l’autorité en Haute Autorité de Protection et de Diffusion des œuvres sur Internet (Hadopi). Selon Jean Musitelli, appelé à présider l’administration, l’Hadopi sera mise en place « à l’été prochain ». Le projet de loi ne devrait pas être adopté avant le mois de mars 2009.

Dotée d’un budget de 6,7 millions d’euros pour 2009, la Haute Autorité sera animée par une quinzaine de personnes, qui devront envoyer jusqu’à 3.000 lettres recommandées par jour, et 1.000 demandes de suspension d’accès à Internet.

Par ailleurs, alors que le rapport annuel de l’ARMT rappelait que l’autorité créée par la loi DADVSI n’a jamais été saisie depuis sa création, M. Musitelli a annoncé qu’il y avait du nouveau. Un particulier a déposé une première requête il y a une semaine auprès de l’Autorité pour contester l’impossibilité de copier pour son usage privée une œuvre audiovisuelle téléchargée en VOD. L’ARMT devra se prononcer dans les deux mois.

Si la cour de cassation a rappelé récemment que la copie privée n’était pas un droit opposable devant les tribunaux de l’ordre judiciaire, l’autorité administrative peut en revanche être saisie lorsque la présence d’un DRM empêche en pratique l’exercice de l’exception pour copie privée. L’ARMT doit s’efforcer de régler les conflits par voie consensuelle entre les parties, mais peut prononcer des injonctions et les assortir de pénalités financières en cas de désaccord ou d’application tardive des résolutions.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !