La chute du disque a poussé les majors à diversifier leur stratégie. Sony BMG cherche à se tourner vers la production audiovisuelle, Universal continue sa politique de bulldozer, et Warner pourrait bien se tourner vers une stratégie adaptable et plus concentrée sur les artistes et moins sur les capitaux financiers.

C’est dans cette optique que la major a injecté 100 millions de dollars dans la société Front Line Management. Moins de disques, plus de gestion artistique : « L’investissement que nous faisons en direction artistique et en marketing comble un créneau porteur dans lequel nous ne participons pas matériellement » confie le directeur du groupe Edgar Bronfman.

Bronfman évoque aussi l’échec du rachat d’EMI, qui lui a été raflé par Terra Firma. La société aurait selon lui offert une somme qui ne serait pas justifiée par les perspectives du marché et met en avant la nécessité pour Warner de garder une certaine discipline financière.

Bref, pendant que le cour à la bourse de Warner reste hautement incertain, la major opte pour une politique de dépenses raisonnées et souhaite renforcer son rôle d’agent artistique à défaut d’être cette énorme machine à presser du CD. Rappelons qu’Universal, pourtant bien connu pour doper le budget marketing de ses artistes, s’était retenu de le faire pour le groupe GreeeeN afin que celui-ci ne soit pas fiché d’emblée « groupe commercial », sans que cela ne l’empêche de cartonner au Japon.

Si il y a un bénéfice à tirer de la crise du disque, c’est peut être celui de faire prendre conscience aux majors que le tout-marketing n’est pas forcément la meilleure des solutions.

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