Sans doute était-ce inévitable. L’industrie pornographique a finalement pris possession des lunettes Google Glass. Une première vidéo a ainsi vu le jour. Mais au-delà de l’anecdote, ce dispositif pourrait peut-être s’imposer comme une nouvelle manière de tourner des films.

Lorsque Google a vanté les mérites des lunettes Glass en vidéo, l’entreprise américaine n’a donné qu’un aperçu limité des perspectives offertes par ce dispositif à réalité augmentée. Le clip s’est ainsi attaché à montrer des séquences dynamiques, sportives et branchées, entrecoupées de scènes quotidiennes, familiales et paradisiaques. Pas question d’évoquer autre chose.

Et puis l’industrie pornographique est passée par là. Sur le profil YouTube de MiKanDi, une plateforme de distribution de contenus pour adulte, une bande-annonce consacrée à la première vidéo pornographique impliquant les lunettes Glass a été publiée. Celle-ci met en scène James Deen et Andy San Dimas, deux personnalités du milieu du X américain.

Au-delà de l’anecdote et du coup marketing, la question qui se pose est de savoir si les lunettes Google Glass – qui rejettent au passage les applications de ce type – finiront par s’imposer comme un accessoire technique pour la réalisation de films, et pas seulement pornographiques.

Il existe en effet un style cinématographique (shaky cam) qui se rapproche du faux documentaire. Cela donne l’impression que le film a été tourné par l’un des personnages. Quelques longs-métrages jouent sur cette impression, comme Le Projet Blair Witch ou Cloverfield. Avec cette approche, le réalisateur souhaite faire croire que les séquences avaient été capturées par l’un des protagonistes, caméra au poing.


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