La fédération internationale de l’industrie phonographique sollicite une nouvelle fois Google dans sa guerre contre le piratage. Partant du constat que le géant de Mountain View est le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde, l’IFPI estime que celui-ci a des devoirs particuliers. La fédération souhaite que Google filtre les liens menant vers des contenus piratés « en amont ».

fPrincipal moteur de recherche dans le monde, Google est non seulement sollicité par les internautes lorsqu’ils lancent des requêtes mais aussi par une foultitude d’ayants droit bien décidés à protéger leurs intérêts. La firme de Mountain View coopère ainsi depuis plusieurs années avec les nombreuses industries du divertissement afin de retirer de son index les liens menant vers du contenu manifestement illicite.

Soucieux de ne pas prêter le flan à d’éventuelles représailles judiciaires, le géant du web essaie autant que possible de répondre aux requêtes des ayants droit. Il n’a toutefois guère le choix. De nombreuses plaintes basées sur l’US Digital Millennium Copyright Act (DMCA) poussent Google à retirer certains liens en fonction des requêtes passées par les internautes.

C’est le cas de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), qui envoie chaque semestre des centaines de milliers de demandes au moteur de recherche. Selon Reuters, 460 000 liens ont été visés au cours des six derniers mois de 2011. Et de son côté, Google ne chôme pas : 5 millions de résultats de recherche ont été supprimés sur l’ensemble de l’année passée, en cumulant les requêtes des ayants droit.

Mais à en croire les informations du quotidien suisse Handelszeitung, cité par l’agence de presse, le nombre de liens retirés par Google ne serait pas encore suffisant. Trop de contenus violant le droit d’auteur sont encore référencés par la firme de Mountain View. La stratégie consistant à intervenir en aval ne semble donc pas ou plus suffire à l’IFPI. Il faut agir en amont.

À en croire les informations de la presse suisse, l’IFPI compte porter plainte contre le géant du web en mettant en avant son statut de moteur de recherche le plus utilisé dans le monde. Manifestement, la fédération internationale de l’industrie phonographique considère que la position dominante de Google sur ce secteur lui confère des responsabilités supplémentaires.

Il faut en effet rappeler qu’en Europe, Google domine la recherche dans quatre des principaux pays du Vieux Continent : l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni. Au mois d’août 2011, la part de marché variait de 90,5 à 94,7 % selon les pays. De l’autre côté de l’Atlantique, la domination de Google est moins écrasante, même si elle tourne autour de 60 %.

L’IFPI souhaite donc que Google filtre en amont les liens illicites avant de dégager la voie aux contenus légaux. Une requête que Google affirme ne pas pouvoir satisfaire, ne pouvant répondre qu’à des demandes précises. Cependant, le géant du net a déjà fait des efforts en la matière puisque ses services Instant et Suggest n’affichent pas certaines propositions liées au téléchargement illicite.


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