Le groupe pop-rock Switchfoot s’excuse auprès de ses fans pour les protections anti-copie apposées sur leur nouvel album Nothing Is Sound. « C’est pas nous, c’est Sony », clament-ils en substance.

Je voudrais d’abord vous dire qu’en tant que musicien ET en tant qu’amateur de musique, je suis d’accord avec les frustrations qui ont été exprimées« , assure aux fans le bassiste du groupe, Tim Foreman. En achetant l’album, les fans ont découvert qu’ils ne pouvaient pas importer les morceaux sur leur iPod à partir d’un PC.

Un problème que ne connaissent pas les milliers de personnes qui ont gratuitement téléchargé l’album sur les réseaux P2P.

Il poursuit :

« Nous avons été horrifiés la première fois que nous avons entendu parler de la nouvelle politique de protection contre la copie qui était implantée par la plupart des gros labels, y compris Sony (le nôtre), et nous avons immédiatement examiné toutes les options qui nous étaient offertes pour supprimer cette chose de notre nouvel album. Malheureusement, c’est la nouvelle politique de ces maisons de disques, appliquée pour toutes les nouvelles sorties majeures. Ca nous brise le coeur de voir notre sang, notre sueur et nos larmes versés ces deux dernières années être salies par la confusion et la frustration qui entourent cette nouvelle technologie. Il est également malencontreux de voir que des groupes comme le nôtre, comme les Foo Fighters, Coldplay, etc. (juste quelques unes des nouvelles sorties avec protection contre la copie) sont la cible de cette critique, alors qu’il n’y a pas d’issue possible pour éviter cette nouvelle politique de l’industrie« .

Les artistes et leur réputation sont donc pris au piège de cette politique des majors. Les DRM n’ont pourtant jusqu’à présent prouvé que leur inefficacité technique et, ils prouvent de jour en jour leur extraordinaire talent pour défaire le respect envers les artistes et leurs maisons de disques. Ils prouvent aussi qu’il est souvent beaucoup plus pratique de télécharger les morceaux sur les réseaux peer-to-peer. Un comble, pour ceux qui respectent les règles du jeu et payent plus de 15 euros pour le même album.

En seule réponse désespérée, le groupe indique aux fans, sur le forum de Sony Music (sic), les indiciations techniques qui permettent de se débarasser des DRM imposés par le label…


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