La Palestine a annoncé ce mercredi avoir été la cible d’un attaque informatique de grande ampleur destinée à « l’effacer du net ». Pour le ministre en charge des communications, il est clair que ce piratage a été orchestré par un État et qu’il est la conséquence du vote d’adhésion du la Palestine à l’Unesco.

Sur les 196 États reconnus par les Nations Unies, 127 reconnaissent d’ores et déjà l’État palestinien soit un peu moins des deux tiers des pays. Bien que les principales nations occidentales se refusent pour l’heure à reconnaître la Palestine comme un État à part entière, les territoires palestiniens ont déjà de nombreux attributs de souveraineté leur permettant d’avoir un statut diplomatique spécifique et d’être représentés à l’étranger.

Si le processus politique devant aboutir à la création d’un État palestinien à côté d’Israël connait de nombreuses sorties de route, les choses avancent nettement plus vite dans l’espace numérique. Depuis 2000, les sites web palestiniens peuvent utiliser l’extension .ps pour les noms de domaine ou .falasteen (écriture arabe) depuis 2010. Une visibilité qui a aussi ses mauvais côtés, en témoigne l’attaque informatique survenue mardi.

Le ministre palestinien des communications a dévoilé ce mercredi qu’une attaque organisée a ciblé le réseau Internet des territoires palestiniens, causant d’importantes interruptions tout au long de la journée de mardi. Selon le ministre, cette attaque serait « l’œuvre d’un État » qui aurait impliqué des pirates informatiques d’une vingtaine de pays, rapporte l’agence France presse.

Selon l’autorité palestinienne, il « est clair que cette attaque visait à effacer le nom de la Palestine d’internet en représailles après l’admission de la Palestine à l’Unesco« . Malgré l’opposition américaine et israélienne, le pays a en effet été officiellement reconnu à une très large majorité par les membres de cette instance des Nations Unies spécialisée dans l’éducation, la science et la culture.

Une demande formelle sera déposée à l’Union internationale des télécommunications (UIT), une autre agence spécialisée de l’ONU, afin d’enquêter sur l’origine de cette attaque. En attendant les résultats de cette enquête, le responsable de la compagnie palestinienne des communications a fait savoir que le réseau était pratiquement revenu à la normale.


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