Face aux grandes entreprises américaines, la France se lance dans le cloud computing. Un partenariat public-privé impliquant l’État et trois grandes sociétés françaises (Orange, Thales et Dassault) doit permettre de proposer à terme une solution nationale d’informatique à distance qui servira à la fois aux entreprises et aux administrations.

Les grandes entreprises américaines que sont Google, Microsoft, Apple ou encore Amazon ne sont pas les seules à investir massivement dans le domaine de l’informatique en nuage (cloud computing). La France aussi s’intéresse de très près à ce secteur, ne serait-ce que pour des questions de souveraineté. En effet, la majorité des infrastructures et des services issue du cloud computing provient des États-Unis.

Pas question donc, pour la France, de s’en remettre à des solutions étrangères. Ainsi, un partenariat public-privé impliquant l’État et trois grandes sociétés françaises (l’entreprise de télécommunications Orange, le groupe d’électronique Thales et l’éditeur de logiciels Dassault) s’est mis en place. Objectif de ce partenariat ? Proposer une solution nationale, c’est-à-dire indépendante, de cloud computing.

Un protocole d’accord a ainsi été signé la semaine dernière entre les quatre parties afin de mettre en place un consortium destiné à fournir des services sécurisés d’informatique à distance aux entreprises privées aussi aux administrations françaises, précise La Tribune. Interrogés par l’AFP, le gouvernement et la direction d’Orange n’ont pas souhaité commenter ce dossier.

Rappelons que dans le cadre des investissements d’avenir issus du grand emprunt, le gouvernement a mobilisé une enveloppe de 4,5 milliards d’euros pour la société numérique. Sur cette somme, 2,25 milliards d’euros sont dédiés aux « usages, services et contenus numériques innovants« , dont le « développement de l’informatique en nuage (cloud computing) » et la « sécurité et résilience des réseaux« .

L’informatique en nuage est promis à un avenir radieux. En plus des États-Unis et de la France, la Commission européenne s’intéresse également à ce secteur. La commissaire européenne en charge de la politique numérique de l’Union a ainsi estimé « qu’il s’agissait d’un domaine technologique critique pour la croissance de l’Europe, et essentiel pour rendre disponible à tous le meilleur Internet« .

Rappelons d’ailleurs qu’une consultation publique est en cours sur ce sujet et qu’elle s’achèvera à la fin du mois.


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