Le fondateur du Forum Economique Mondial de Davos aurait bien aimé recevoir Julian Assange pour l’édition 2011 en janvier, mais il y a renoncé. Les raisons ne sont pas très claires, entre impossibilité judiciaire ou irrespect de la présomption d’innocence…

Dans un article daté du dimanche 19 décembre 2010, le site 24heures.ch rapporte que le Parti Pirate suisse a déposé plainte contre PostFinance, après que la filiale bancaire de la poste suisse a déclaré publiquement qu’elle avait fermé le compte de Wikileaks ouvert à Genève. Le jeune parti politique reproche à l’institution d’avoir trahi le « secret postal », qui selon PostFinance ne s’applique cependant qu’aux « transactions mais pas les informations sur l’existence ou la fermeture d’un compte« .

En marge, le site rapporte les propos du fondateur du Forum économique mondial de Davos, Klaus Schwab, qui aurait déclaré dans le quotidien SonntagsZeitung qu’il aurait bien invité Julian Assange en janvier, mais qu’il y a renoncé. Pourquoi ? Parce que « nous avons pour principe de ne pas inviter quelqu’un qui fait l’objet d’une plainte« , aurait-il expliqué.

Etrange. L’an dernier, Nicolas Sarkozy a non seulement été invité du Forum de Davos, mais il en a même prononcé le discours d’ouverture. Or quelques mois plus tôt, fin septembre 2009, Dominique de Villepin venait de porter plainte contre lui dans l’affaire Clearstream, pour… atteinte à la présomption d’innocence. Il serait bien curieux que parmi les quelques 2500 invités de l’édition 2011, il n’y en ait aucun contre qui une procédure judiciaire est en cours.

Les Echos, qui rapportent eux aussi le quotidien SonntagsZeitung, sont plus complets. Schwab aurait bien dit qu’il devait inviter Assange, mais expliqué que « ce n’est pas possible car il n’est pas autorisé à quitter l’Angleterre« . Il ajoute tout de même qu’il attendra « jusqu’à ce que la justice suédoise l’ait blanchi« , ce qui semble bien vouloir dire que dans l’attente, le fondateur de Wikileaks reste persona non grata.

Sur le fond, Klaus Schwab se montre cependant progressiste, puisqu’il estime que « WikiLeaks est l’expression d’une nouvelle réalité« , et que « les gouvernements, les entreprises et les décideurs doivent accepter de se retrouver en permanence dans une pièce vitrée« .

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