Une prise de conscience voire une révolution pour les majors ? Mis à part EMI, encore en phase de négociation, toutes les majors de l’industrie du disque auraient accepté de voir leur catalogue distribué via un nouveau service par P2P, baptisé Peer Impact. En compétition avec le futur Mashboxx de Wayne Rosso, Peer Impact ne semble toutefois pas marquer de profonds changements d’esprit chez les membres de la RIAA.

Universal Music Group, Sony-BMG et Warner Music Group, trois des quatre majors de l’industrie du disque, ont conclu un accord avec Peer Impact, un service de musique par P2P qui devrait ouvrir ses portes début 2005. Peer Impact est mis au point par la société newyorkaise Wurld Media qui a déjà eu l’occasion de toucher aux technologies Peer-to-Peer avec sa filiale LX Systems. Celle-ci « développe des technologies qui permettent d’aider des fournisseurs multimédia à vendre et distribuer du contenu à des millions de consommateurs« .

Et c’est justement la technologie de LX Systems, mis au point par Jamie Adessi, qui sert de base à Peer Impact. Adessi est un vieux de la veille dans le monde du P2P, c’est lui qui en 2001 a mis au point les premières versions de FurtherNet dont l’interface graphique sera plus tard reprise (devrait-on dire volée ?) par Morpheus 2.0.

Mais alors que FurtherNet s’attirait les foudres de l’industrie du disque comme tout logiciel de P2P qui se respecte, Peer Impact lui est entièrement dédiée. Les catalogues des trois majors y seront injectés et ce sont les utilisateurs du réseau qui se distribueront les fichiers audios et vidéos, protégés par DRM pour éviter qu’ils n’en sortent. En exploitant les rouages du peer-to-peer, Wurld Media compte faire des clients les premiers promoteurs des contenus, et bien sûr réaliser des économies substantielles en bande passante. Le prix devrait donc logiquement baisser…

Mais non.

« Les chansons coûteront 99 centimes, comme c’est le cas sur l’iTunes d’Apple Computers ou sur les autres boutiques de téléchargement« , prévient John Borland sur News.com.

On comprend que dans ces conditions, Wurld Media n’ait eu aucun mal à convaincre les trois majors, et on s’étonnera même de voir EMI traîner des pieds.


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