Il y a exactement cinq ans, Mozilla sortait Firefox 1.0. Cinq ans plus tard, le navigateur libre se trouve à un moment charnière de son évolution. Il ne doit plus seulement s’imposer face au tout puissant Internet Explorer, mais aussi rester innovant pour contrer les navigateurs alternatifs qui creusent aussi leurs parts de marché. Pour le grand bonheur des utilisateurs.


(CC Christopher Blizzard)

Cela fait tout juste cinq ans aujourd’hui que Firefox est né. La version 1.0 du navigateur libre et open-source, conçu sur les cendres de Netscape par Dave Hyatt et Blake Ross, a été lancée par Mozilla le 9 novembre 2004. Ce jour-là, plus d’un million de personnes téléchargeaient la première mouture de la seule alternative crédible à Internet Explorer, qui apportait en plus son lot d’améliorations notable : un respect bien meilleur des normes du W3C, une navigation par onglets redoutable pour la productivité, une gestion des modules complémentaires (add-ons), etc., etc.

Cinq ans plus tard, 330 millions d’utilisateurs naviguent aujourd’hui sur Internet avec Firefox, selon la fondation Mozilla. Soit un quart des internautes dans le monde. Sur Numerama, les différentes versions de Firefox cumulées représentent environ 44 % des navigateurs utilisés par les visiteurs, dont 30 % pour Firefox 3.5.

Le logiciel est traduit en 70 langues, et a apporté deux choses essentielles au monde des navigateurs et du logiciel libre : la concurrence, et la démonstration que le logiciel libre pouvait rivaliser avec le logiciel propriétaire en terme de qualité, de rentabilité et de parts de marché.

Alors qu’il était le seul face au géant Microsoft en 2004, Firefox doit désormais compter avec Safari, Opera, et le prometteur Chrome de Google. Pour l’avenir, Mozilla prévoit déjà les grandes lignes du « navigateur moderne » qui devra se montrer à la hauteur de ses concurrents dans les cinq prochaines années.

Chris Blizzard, l’évangéliste Open Source de Mozilla, définit le navigateur moderne par ses fonctionnalités qui doivent permettre l’exécution d’applications web sophistiquées : un JavaScript super rapide, un CSS moderne, le HTML5, le support de divers standards d’applications web, des polices d’écriture téléchargeables, le support d’applications hors-ligne, le dessin vectoriel à travers WebGL, la vidéo native, des fonctionnalités XHR avancées, de nouveaux outils de sécurité et de nouveaux outils réseaux.

Plus généralement, Mozilla veut concentrer ses efforts dans les cinq ans à venir sur le respect de la vie privée et des données personnelles des utilisateurs sur le net, sur l’adoption de standards vidéo libres pour le HTML5 (LE cheval de bataille principal de Firefox en ce moment), et sur le développement d’un navigateur adapté à la navigation mobile, qui bénéficie déjà d’une preview :


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