Quels secrets ont été vendus et qui a pu mettre la main dessus ? Voilà deux des nombreux points d’interrogation qui entourent l’affaire Peter Williams aux États-Unis.
Avant sa soudaine démission en août 2025, ce ressortissant australien dirigeait Trenchant, la filiale cybersécurité offensive du géant L3Harris, partenaire stratégique du gouvernement américain, notamment dans le secteur de la défense.
Selon l’inculpation officielle publiée par la justice américaine le 14 octobre 2025, Peter Williams aurait détourné sept secrets industriels appartenant à deux sociétés entre avril 2022 et juin 2025, le tout en ayant l’intention de les vendre « en dehors des États-Unis, et plus précisément à un acheteur basé dans la Fédération de Russie ».
Une activité qui lui aurait permis de toucher près d’1,3 million de dollars.



Trenchant, société hautement stratégique
Si le rapport de justice ne détaille pas le contenu exact des secrets divulgués, ni l’identité de l’acheteur, le positionnement stratégique de la société Trenchant suscite l’inquiétude.
Le site de l’entreprise l’annonce fièrement dès la page d’accueil : Trenchant soutient « les opérations de sécurité nationale grâce à des solutions d’intelligence pour les points de terminaison ».
Concrètement, la société fournit des services de cybersécurité offensive comme la recherche de vulnérabilités, le développement d’exploits ou des tests d’intrusion, qui requièrent un haut niveau de confiance de la part de ses clients privés ou gouvernementaux.
C’est justement cette dimension sensible qui aurait permis à Peter Williams d’accroître la valeur de revente des informations confidentielles.
1,3 million de dollars à saisir ?
En plus des deux chefs d’accusation de vol de secrets commerciaux, Peter Williams fait l’objet d’une procédure de confiscation visant « tout bien, mobilier ou immobilier, constitué ou provenant, directement ou indirectement, des produits liés à cette infraction ».
La justice américaine chiffre ce montant à 1,3 million de dollars et liste explicitement plusieurs acquisitions de Pierre Williams. Parmi elles, 22 montres Rolex, Omega, ou encore Apple Watch, des vestes Moncler, un sac Louis Vuitton, plusieurs diamants, mais aussi d’autres biens de valeur.
Par ailleurs, les autorités visent également la saisie de comptes bancaires et de portefeuilles de crypto-monnaies lui appartenant.
Une audience de mise en accusation et de plaidoyer a été fixée au 29 octobre à Washington.
À noter que la plainte fédérale n’accuse ni Trenchant ni L3Harris d’un quelconque acte répréhensible. Sollicitée par The Register, L3Harris a décliné tout commentaire concernant l’affaire.
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