Dure semaine pour la cybersécurité des infrastructures russes.
Alors qu’Aeroflot se remet à peine d’une cyberattaque inédite ayant causé l’annulation de plusieurs dizaines de vols, ce sont désormais des pharmacies qui sont forcées de garder le rideau baissé depuis le 29 juillet, en raison d’une nouvelle offensive cyber.
Deux grands réseaux sont concernés : la chaîne Stolichki, qui possède près de 1 000 points de vente à travers le pays, et Neopharm, qui concentre plus d’une centaine d’officines dans les grandes agglomérations comme Moscou et Saint-Pétersbourg.


Sur le site officiel du groupe Stolichki, on peut lire ce message :
« Chers clients, certaines pharmacies de la chaîne sont actuellement hors service pour des raisons techniques. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée. Nous rouvrirons bientôt ! »

Une cyberattaque confirmée par les pharmacies et les autorités
Des raisons techniques ? Sur son canal Telegram, la communication de Stolichki se fait plus précise : le groupe évoque une « attaque de hackers » et affirme travailler « activement à la restauration des services. »
Même constat chez Neofarm. Les deux entreprises appartiennent à la même holding, un acteur majeur de la distribution de médicaments en Russie.
Ce 31 juillet 2025, à la mi-journée, aucune amélioration n’a encore été signalée. La moitié des points de vente Stolichki est fermée et les affiches sur les vitrines Neopharm continuent d’informer les clients que les activités sont suspendues. Bon nombre d’employés ont été renvoyés chez eux et les services en ligne comme les réservations de médicaments et les programmes de fidélité sont hors service.
Aucune revendication du piratage
Les autorités russes affirment que les perturbations observées ne sont pas liées à des attaques de type DDoS, tout en restant floues sur la méthode exacte et l’origine des piratages.
Selon les médias locaux, de nombreux utilisateurs de forums du darknet désapprouvent le ciblage des services médicaux, jugeant de telles actions contraires à l’éthique et laissant entendre que les motivations pourraient être d’ordre géopolitique.
À ce stade, aucun groupe de hackers n’a revendiqué l’attaque, ce qui contraste fortement avec l’enthousiasme affiché plus tôt dans la semaine sur les canaux Telegram d’hacktivistes ukrainiens et biélorusses qui se félicitaient du piratage d’Aeroflot.
Par ailleurs, les hackers biélorusses avaient assuré de leur côté qu’ils ne mèneraient pas d’actions susceptibles « de menacer la sécurité des personnes. »
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