Google était au courant des projets de Facebook concernant WhatsApp et a tenté jusqu'au dernier moment de contrecarrer l'acquisition du logiciel de messagerie instantanée. C'est ce que révèle le site The Information, qui explique que le PDG de Google, Larry Page, a rencontré le patron de WhatsApp, Jan Koum, une semaine avant l'achat pour persuader ce dernier de rejeter l'offre du réseau social américain.
Selon plusieurs sources consultées par The Information, Larry Page (qui avait appris la tenue d'une rencontre entre Jan Koum et Mark Zuckerberg) a appelé la direction de WhatsApp pour l'inciter à ne pas céder aux sirènes de Facebook. Le patron de Google a notamment essayé de convaincre le site de conserver son indépendance, comme cela avait été prévu dès le départ.
Selon Google, WhatsApp constitue une menace directe pour le site de Mark Zuckerberg. Nul doute que la firme de Mountain View aurait préféré voir le logiciel de messagerie instantanée prendre plus d'importance encore et attirer progressivement à lui les (jeunes) utilisateurs de Facebook, ce qui aurait assombri l'avenir du site communautaire.
De son côté, CNN fait état d'une histoire quelque peu différente. Si Google a effectivement rencontré la direction de WhatsApp pour évoquer les projets de Facebook, la firme de Mountain View n'avait pas nécessairement l'intention de laisser le logiciel de messagerie instantanée dans la nature. Selon deux sources du site américain, Google était prêt à mettre 10 milliards de dollars sur la table.
En fin de compte, c'est Facebook qui a remporté la mise. Le réseau social a dépensé au total 19 milliards de dollars (dont une bonne partie sous forme d'actions) pour acquérir WhatsApp. Moins diversifié que Google, Facebook avait vraisemblablement plus intérêt à neutraliser très rapidement un concurrent dangereux, à l'image de ce qui a été fait pour Instagram et de ce qui a été tenté avec Snapchat.
Mais si Facebook a battu Google dans le dossier WhatsApp, il n'est pas sûr que le réseau social soit le grand gagnant à long terme. Certes, le site communautaire a montré sa capacité financière et dépensé en une fois autant que l'argent mobilisé par Google au cours des trois dernières années.
Mais si la firme de Mountain View a dépensé moins, elle a signé beaucoup plus d'accord : 126 pour un montant de17,6 milliards de dollars, pointe Quartz. Tous n'ont évidemment pas donné les résultats attendus, à l'image de Motorola, bien que les brevets de ce dernier constituent une excellente prise de guerre, mais le groupe a notamment investi dans des secteurs d'avenir (robotique, domotique, IA, médecine…).
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