Des chercheurs du MIT planchent sur un moyen de détecter plus précocement la maladie de Parkinson. Pour cela, ils veulent analyser la manière dont les individus appuient sur les touches du clavier d’ordinateur. L’idée ? Détecter des variations révélant une dégradation des fonctions motrices.

On connaissait déjà les cuillères anti-Parkinson, qui permettent aux malades de déjeuner normalement en absorbant leurs tremblements. Verra-t-on bientôt un jour des claviers capables de détecter les premiers signes avant-coureurs de la maladie ? C’est probable, si les travaux du Massachusetts Institute of Technology (MIT) aboutissent. En effet, une équipe de scientifiques est en train d’explorer cette piste.

Les universitaires considèrent que l’on peut apprendre des tas de choses sur l’état des fonctions motrices en analysant la manière dont les individus appuient sur les touches. Pour cela, les chercheurs ont développé un algorithme qui observe les schémas de frappe au clavier. Cela permettrait de faire un diagnostic plus précoce de la maladie ou en tout cas d’inciter l’individu à passer des examens complémentaires.

https://youtube.com/watch?v=pthM_gR6VbQ%3Frel%3D0%26showinfo%3D0

Ce type de recherche n’est pas tout à fait nouveau. Dans un autre genre, on sait par exemple que l’agence pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA) aux États-Unis réfléchit à un mécanisme de vérification active qui passe par l’observation des interactions de l’usager avec certains périphériques (mouvements de la souris, vitesse de frappe au clavier, etc).

Dans ce type de recherche, l’une des difficultés est de parvenir à distinguer une frappe qui serait effectivement affectée par la maladie de Parkinson de celle qui est simplement réalisée dans des conditions moins optimales (on tape forcément différemment lorsque l’on est épuisé, lorsque l’on a une douleur quelconque à la main, lorsque l’on est souffrant, lorsque l’on est ivre…).

Le travail des scientifiques est pour l’instant à un stade relativement préliminaire. Cependant, c’est une piste très intéressante, car elle mobilise du matériel se trouvant dans de nombreux foyers. En outre, elle permet un suivi très régulier de l’individu, pour ne pas dire quotidien, si celui-ci fait de l’ordinateur tous les jours.


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