N’y aura-t-il bientôt plus que trois majors à se partager le gateau de la musique mondiale ? Alors que rien ne va plus dans la fusion entre Sony et BMG, les deux « petites » EMI et Warner Music auraient repris les discussions afin d’allier leurs forces dans une même structure.

Depuis la fusion entre le japonais Sony Music et l’allemand BMG, Universal Music (25,5%) et Sony-BMG (21,5%) dominent à elles seules près de la moitié de la musique mondiale. A côté d’elles Warner Music (11,3%) et EMI Music (13,4%) ne font plus le poids, et il est depuis longtemps question qu’elles fusionnent pour donner place à un EMI-Warner qui réduirait à trois le nombre de majors. Ces maisons de disques géantes se partagent 96% du marché de la musique en France, et selon les derniers chiffres officiels de l’IFPI, plus de 70% dans le monde – le reste étant réservé aux « indépendants » qui pour la plupart ne méritent pas ce terme.

Les négociations sur la fusion entre Warner et EMI Music, en stand-by face à la menace de censure par les autorités de Bruxelles, pourrait reprendre à en croire les informations du Sunday Times. Sans citer ses sources, le journal britannique indique que les préparatifs, qui en sont encore à leur début, devraient conduire à la reprise de négociations de fusion d’ici quelques mois. L’hebdomadaire britannique indique la maison de disques locale, EMI aurait contacté Citigroup et UBS pour la conseiller dans les négociations, tandis que Warner Music aurait choisi les cabinets Goldman Sachs et Lehman Brothers.

Si la fusion était avérée et acceptée par Bruxelles (qui a accepté sous les critiques celle entre Sony Music et BMG), le groupe deviendrait la deuxième major devant Sony-BMG et derrière Universal.

Rappelons par ailleurs que des rumeurs persistantes font état d’une possible vente par l’allemand Bertelsmann des parts de BMG dans la major formée avec Sony. Universal n’a pas caché ses intentions de proposer leur rachat si Sony ne souhaite pas activer son option. Certains analystes estiment même que Bertelsmann pourrait convaincre Sony de vendre lui aussi ses parts pour se concentrer sur ses activités électroniques. Il n’y a pas encore trois majors que déjà planne la menace de n’en voir plus que deux, toujours plus imposantes…


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