Yahoo intéresse de nombreux acquéreurs potentiels. Si aux États-Unis et au Japon, nous retrouvons Microsoft et Soft Bank dans les starting blocks, il y a également le chinois Alibaba. Ce dernier a même recruté une firme spécialisée dans le lobbying pour persuader les États-Unis de laisser faire une éventuelle acquisition.

Mise à jour – Alors que Yahoo poursuit la réorganisation de sa direction, le groupe américain pourrait très vite réviser sa participation au sein d’entreprises asiatiques.

Et visiblement, ces dernières cherchent aussi à prendre leurs distances. Alibaba souhaite ainsi lever 3 milliards de dollars afin de récupérer les parts de Yahoo, selon une information du Wall Street Journal.

À l’heure actuelle, Yahoo détient 43 % du groupe Alibaba.

Sujet du 30 décembre – Suite au licenciement de sa directrice générale, Carol Bartz, Yahoo se cherche un nouveau destin. L’entreprise dispose de plusieurs options, mais l’hypothèse d’un rachat par une entreprise concurrente semble de plus en plus crédible. Si Microsoft est sur les rangs, d’autres firmes lorgnent aussi sur le portail américain. À commencer par le chinois Alibaba.

Signe du fort intérêt de la société chinoise pour Yahoo, celle-ci a engagé une société spécialisée en lobbying à Washington afin de maximiser ses chances de mettre la main sur le portail. Il faut dire qu’Alibaba a des vues sur Yahoo depuis plusieurs mois. En septembre dernier, le PDG du groupe avait même indiqué qu’il n’hésiterait pas à racheter Yahoo si l’occasion se présentait.

Comme le note Reuters, la participation d’une firme de lobbying doit permettre à Alibaba d’apaiser les éventuelles craintes des élus américains. Ces derniers risquent en effet de ne pas voir d’un très bon oeil la prise de contrôle d’un des fleurons du net américain par une société chinoise, alors que l’Empire du Milieu est loin d’être le pays le plus tolérant en matière de liberté d’expression, notamment sur Internet.

Pour Mark Natkin, consultant pour une entreprise basée à Pékin, c’est un faux problème. « Les considérations de sécurité nationale sont parfois simplement une excuse pour masquer des problèmes économiques et commerciaux. […] Je ne pense pas que cela soit un vrai souci. Les utilisateurs pourront partager ou conserver leurs données comme ils l’entendent« .

« S’ils s’enregistrent sur Yahoo et savent que le portail est possédé par une compagnie chinoise, ils devront eux-mêmes prendre la décision » de partir ou de rester, a-t-il ajouté. En d’autres termes, rien n’oblige les utilisateurs à rester éternellement sur une plate-forme. Reste à savoir si Yahoo sera acheté d’un coup ou si Alibaba ne compte récupérer que certaines parties du portail, notamment celles basées en Asie.

Si Yahoo n’a plus son aura d’antan, le portail reste toutefois encore très fréquenté outre-Atlantique. Selon les dernières mesures réalisées par ComScore pour le mois de novembre, les sites du moteur de recherche ont obtenu une part de marché d’un peu plus de 15 %. Ce n’est pas si médiocre, puisque le portail se place légèrement devant Microsoft, et très loin devant AOL ou Ask.com.


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