Après plusieurs semaines d’arrêt, Orange a repris ses investissements dans la fibre optique. Selon la firme, le nouveau cadre réglementaire permet de clarifier une situation jusqu’ici trop floue. C’est pas moins de 2 milliards d’euros qui seront mis sur la table d’ici 2015 pour déployer le très haut débit.

Après quelques mois de tergiversation, Orange va finalement reprendre ses investissements dans la fibre optique. L’opérateur n’avait plus guère le choix, dans la mesure où François Fillon avait mis au clair le cadre règlementaire portant sur le déploiement du très haut débit en France. Sans surprise, ce sont les zones très denses qui vont être ciblées en priorité par l’opérateur historique, qui a indiqué sa volonté d’investir près de 2 milliards d’euros d’ici 2015.

« Orange se félicite de la clarification du cadre réglementaire récemment intervenue dans le déploiement du très haut débit et estime que les conditions sont aujourd’hui réunies pour une reprise des investissements » a déclaré Orange dans un communiqué. Cette reprise fait suite à une longue pause décidée par l’entreprise, afin de marquer sa désapprobation sur le choix de l’ARCEP de privilégier le multi-fibre.

À l’époque, le directeur financier de la société, Gervais Pellissier, expliquait qu' »il y a eu un arrêt des investissements en fibre en France depuis l’annonce des projets réglementaires au début de l’été. (…) Le régulateur n’a pas carte blanche pour décider à lui tout seul de la réglementation qu’il souhaite. tout n’est pas réglementaire, il y a un certain nombre de décisions à prendre du domaine législatif, par le Parlement, ou éventuellement du domaine du pouvoir exécutif« .

Orange défendait un modèle mono-fibre, qui se traduit par l’installation d’une seule fibre par logement pour être ensuite louée à la concurrence. L’autre solution, que défendait notamment Free, consiste à poser plusieurs fibres. Orange estimait ce choix aberrant, puisqu’il allait entrainer un surcoût de 40 %. Mais si la pose de plusieurs fibres va forcément coûter plus cher, le gendarme des télécoms estimait en revanche que la hausse ne serait que de 5 %.

Contacté par l’AFP, le responsable du dossier chez Orange a reconnu que le cadre de l’ARCEP « permet de répartir les coûts de façon : celui qui investit dans l’immeuble va pouvoir récupérer son investissement« , même s' »il y a toujours clairement un surcoût« . L’investissement va donc se poursuivre dans les grandes villes du pays : Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Nantes, Nice et Toulouse, ainsi que l’île-de-France.

Pour 2010, Orange devrait également étendre le déploiement pour les villes suivantes : Brest, Chatou, Dijon, Le Havre, Montpellier, Pau, Oullins, Reims, Rennes, Strasbourg, Toulon et Valenciennes.

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