Dans une lettre adressée aux majors de l’industrie du disque et du cinéma, le géant du logiciel Microsoft explique qu’il ne souhaite pas mettre en place de filtrage sur Soapbox, son site concurrent de YouTube. Microsoft assure en revanche qu’il va faciliter les démarches de retrait de contenus…

Microsoft a envoyé mardi une lettre à plusieurs haut cadres de l’industrie culturelle aux Etats-Unis, responsables des plus grands conglémérats de médias. La firme de Redmond explique en substance que contrairement à YouTube, elle n’a pas l’intention de mettre en place un service de filtrage de vidéos. Microsoft a lancé en septembre une version bêta de Soapbox, un site de partage de vidéos sur le modèle de YouTube. Le site a beaucoup moins de visites et de vidéos que son modèle, mais l’on y trouve déjà des vidéos d’émissions de TV à succès comme South Park ou American Idol (« Nouvelle Star »).

La lettre confidentielle publiée par le Daily Variety a été reçue entre autres par Peter Chernin (Fox Group), Jeff Zucker (NBC Universal) et Bob Iger (Walt Disney), ainsi que par tous les directeurs des majors du disque : EMI, Warner Music, Universal Music et Sony BMG. Le vice-président des médias et loisirs de Microsoft, Blair Westlake, y indique que Microsoft développe « ce dont nous croyons que les propriétaires de contenus veulent et ont besoin : des pratiques de notifications et de retraits à la pointe de l’industrie, y compris des outils qui permettent à nos partenaires de contenus de trouver plus facilement le contenu qui est légitimement le leur et de nous avertir afin que nous puissions réondre plus efficacement et de façon plus expéditive ». Mais il n’est pas fait mention d’une technologie de filtrage. Selon des sources internes à Microsoft, aucune des solutions présentes sur le marché ne serait satisfaisante à la fois pour Microsoft et pour les utilisateurs.

Soapbox ne proposerait donc pas de blocage automatique comme le proposent YouTube ou MySpace avec les technologies Audible Magic, mais un système amélioré pour permettre à chaque ayant droit de retrouver facilement ses vidéos, d’en vérifier manuellement le contenu et de pouvoir éventuellement obtenir le retrait dans les meilleurs délais auprès des équipes de Microsoft. La loi américaine accorde aux prestataires de services sur Internet sept jours pour retirer un contenu après notification, mais Microsoft a bein sûr tout intérêt à être le plus rapide possible s’il souhaite garder la confiance des studios et signer des partenariats.

A défaut, les plus grands studios pourraient suivre l’exemple de Viacom et préferer accorder leur unique crédit à Joost, qui ne diffuse que des contenus vérifiés et autorisés par les ayants droits…

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