Et c’est encore une fois une femme qui s’oppose à la RIAA. Shaneasia Morgan, poursuivie en Floride par le lobby de l’industrie du disque aux Etats-Unis, se dit coupable mais pas responsable. Contrairement à d’autres, cette mère de deux enfants reconnaît volontiers qu’elle a bien téléchargé des chansons sur Kazaa. Mais, précise son avocat, elle croyait comprendre à l’époque que « les propriétaires et opérateurs d’un site web sont responsables de déterminer les droits de propriété intellectuelle du contenu qu’ils mettent à disposition et qu’il ne lui était pas demandé de devenir une experte technique ni une experte en droits de propriété intellectuelle pour pouvoir naviguer sur Internet sans crainte d’un désastre financier provoquée par une responsabilité pour violation de droits d’auteur« .
En clair, Morgan prétend qu’elle n’était pas censée savoir que Kazaa diffusait sans autorisation des œuvres protégées. Pour elle qui est totalement dépassée technologiquement, il n’y avait pas de différence entre Kazaa et un site web ordinaire. De plus, rappelle-t-elle, Kazaa ne prévenait pas que les fichiers téléchargés étaient eux-mêmes mis à disposition depuis son propre ordinateur. C’est avec le procès qu’elle a découvert qu’un dossier avait été créé pour y placer les fichiers téléchargés et les mettre à disposition des aurtes utilisateurs.
De plus, son avocat rappelle que Sharman Networks, qui éditait le logiciel Kazaa, a payé la modique somme de 115 millions de dollars à la RIAA et à la Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique (IFPI). Cette somme, qui mettait fin à un long procès en Australie, devait entre autres servir à indemniser les plaignants du préjudice subi. Si l’industrie du disque cherche en plus à recevoir une indemnisation de la part des utilisateurs, c’est une sorte d’enrichissement indû, défend l’accusée qui ne demande pas une relaxe mais une révision à la baisse des prétentions. Elle demande à ce que la somme de 750 $ par chanson soit abaissée à 200 $…
La RIAA prendra l’argent sans sourciller. Un argent qui aurait dû aller à l’éducation des deux enfants.
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