Google annonce que les sites dont les pages s’affichent lentement seront moins bien placés sur son moteur de recherche que les autres, lorsque la visite est effectuée depuis un mobile. L’entreprise applique déjà ce critère pour la recherche « desktop ».

Vous possédez un site web et vous vous préoccupez de sa position dans les moteurs de recherche, en particulier Google, dont la part de marché est quasi hégémonique en France ? Alors vous devriez accorder une attention toute particulière à la vitesse avec laquelle vos pages web s’affichent chez les internautes qui vous rendent visite à partir d’un terminal mobile, comme un smartphone ou une tablette.

En effet, le temps de chargement va devenir un critère de référencement lorsque un site web est recherché et affiché depuis l’un de ces appareils. C’est ce que Google a annoncé mercredi 17 janvier sur l’un de ses blogs, en expliquant qu’une mise à jour particulière, baptisée Speed Update, fera de la vitesse de chargement des pages un indicateur pour déterminer la place de votre site après une requête.

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Date d’entrée en vigueur de ce nouveau signal ? Juillet 2018.

Google veut toutefois rassurer les personnes responsables de sites web : il ne s’agit que d’un critère parmi d’autres — il en existe des tas, dont la liste complète n’est pas donnée par Google, mais l’emploi d’une connexion sécurisée en fait partie par exemple — et son effet sur le classement devrait rester mesurer et ne dégrader vraiment que les sites dont l’expérience de navigation est vraiment mauvaise.

« La mise à jour Speed Update n’affectera que les pages qui offrent l’expérience la plus lente aux utilisateurs et ne concernera qu’un faible pourcentage des requêtes. L’intention de la requête de recherche est toujours un signal très fort, donc une page lente peut toujours avoir un rang élevé si elle a un contenu important et pertinent ». Bref, optimisez vos pages, mais gardez en tête que le contenu prime.

« Une page lente peut toujours avoir un rang élevé si elle a un contenu important et pertinent »

Les vieux briscards du net feront sans doute remarquer que l’utilisation du temps de chargement comme un élément qui détermine la place que l’on aura sur Google n’est pas tout à fait nouveau. Et c’est vrai : la firme de Mountain View a commencé à réfléchir à la question il y a un peu plus de huit ans pour finalement l’intégrer quelques mois plus tard. À l’époque, cela ne concernait qu les connexions « desktop ».

Google, qui ne vit essentiellement qu’à travers le web, a depuis longtemps manifesté une relative obsession au sujet de la vitesse d’exécution des requêtes et de la fluidité de la navigation. Le leader des moteurs de recherche l’a montré à plusieurs reprises : la création d’un protocole réseau, SPDY, dédié réduire la latence des pages web en augmentant les capacités du protocole HTTP en est la preuve.

L’usage de l’arme du référencement pour contraindre tout l’écosystème à appliquer des bonnes pratiques — en tout cas celles que Google jugent bonnes — en est une autre. Et maintenant que le public accède de plus en plus à Internet depuis un terminal mobile, il est finalement assez logique de voir l’entreprise américaine réévaluer ses critères pour ce mode d’accès. Ou en ajouter de nouveaux.


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