L'anti-vol de smartphone, qui désigne en fait les outils de verrouillage à distance, a manifestement un effet dissuasif important sur les pickpockets. D'après des statistiques rendant compte du nombre de téléphones dérobés, il y a eu une réelle baisse des larcins depuis que les fabricants de terminaux ont commencé à déployer des solutions pour neutraliser les appareils qui ont été soustraits à leur propriétaire.
Le site IT World, qui se fait l'écho de ces données, indique par exemple que les vols de mobiles ont diminué de 27 % à San Francisco entre 2013 et 2014 (et même de 40 % pour les seuls iPhones). À New York, un recul de 16 % a été constaté sur la même période (il est de 25 % pour les terminaux d'Apple). Enfin, à Londres, la chute est spectaculaire : -40 % !
Depuis 2013, des industriels comme Apple, Samsung, Microsoft et Google mettent en place des outils destinés à assister leurs clients en cas de vol ou de perte du mobile.
L'iPhone est par exemple équipé depuis 2013 d'une fonctionnalité baptisée Activation Lock, qui permet de vérifier l'état du verrouillage d'activation de l'appareil. Samsung propose un outil similaire sur son Galaxy S5, qui a été commercialisé l'an dernier. De son côté, Google a généralisé une option avec la mise à jour 5.0 d'Android (Lollipop). Quant à Microsoft, l'effort est de même nature.
Aux USA, l'association CTIA a listé les actions que doit pouvoir accomplir l'anti-vol de smartphone. Outre la capacité de rendre le téléphone inopérant à distance, afin d'empêcher son recel, l'outil doit aussi faciliter la sécurisation des données que le mobile contient (en cas de perte, par exemple). Il faut aussi, autant que possible, permettre au propriétaire légitime d'inverser le processus s'il remet la main dessus.
Le cahier des charges est le suivant :
- Effacer à distance les données personnelles de l'utilisateur légitime qui se trouvent dans le téléphone volé ou perdu ;
- Rendre le téléphone inopérant pour un usager non autorisé, sauf dans le cas des numéros de téléphone réservés aux appels d’urgence (911) ou définis comme tels par l'utilisateur légitime ;
- Empêcher la réactivation sans la permission de l'utilisateur légitime ;
- Inverser la procédure si le smartphone est récupéré par l'utilisateur légitime et restaurer ses données, alors sauvegardées dans le cloud de l'opérateur ou du constructeur, dans la mesure du possible.
En France, il existe aussi des solutions pour agir en cas de perte ou de vol du smartphone, qui sont présentées sur le site de la Fédération Française des Télécoms. Car même dans l'Hexagone, ces larcins constituent l'une des atteintes aux biens les plus courantes. En 2010 par exemple , 775 000 déclarations de vol ou de tentatives de vol ont été enregistrées.
( photo : CC BY-NC Handy-Klau )
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