L’enquête aux États-Unis sur les causes du crash du drone Facebook a révélé le rôle des rafales de vent, qui ont déstabilisé l’appareil pendant sa phase d’atterrissage.

On en sait désormais davantage sur les raisons exactes qui ont provoqué les avaries que le drone de Facebook a connues lors de son premier vol, dans l’Arizona. Après des semaines d’enquête, le conseil national de la sécurité des transports (NTSB) a rendu ses conclusions : celles-ci montrent que l’aile volante fabriquée par le réseau social a été victime d’une défaillance structurelle.

Plus exactement, ce sont les conditions météorologiques qui ont été le principal souci. En descente pour atterrir, le drone Aquila s’est fait surprendre par des rafales de vent qui l’ont subitement déstabilisé. Ce « mauvais » temps a été mal anticipé par les équipes en charge du projet, qui ne s’attendaient pas à une météo dégradée alors que l’horizon était dégagé et qu’il faisait grand Soleil.

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Crédits : Facebook

Le NTSB note que les perturbations atmosphériques survenues ce jour-là ont surpassé la capacité de l’autopilote à corriger la trajectoire, l’assiette et la vitesse de l’aile volante. La phase d’atterrissage qui devait se dérouler en douceur s’est alors transformée en crash au sol. Et si l’appareil a été fortement abîmé suite à l’impact, il n’y a eu ni blessé ni dégât au sol.

Cette mésaventure, relayée abondamment dans la presse parce qu’il s’agit de Facebook, fait toutefois partie du processus normal d’une amélioration empirique : la société teste sa technologie et l’améliore à mesure que de nouvelles données lui parviennent. De ce fait, les incidents sont aussi très utiles au site communautaire car ils lui donnent la possibilité de mettre le doigt sur ce qui ne va pas.

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Crédits : Facebook

C’est d’ailleurs la teneur du message que Facebook a fait passer en fin de semaine dernière. Son image de marque en a certes pris un coup sur le moment, mais à long terme ce crash lui sera utile pour ne pas qu’un incident de ce type ne se reproduise. Le réseau social a ainsi annoncé que les prochaines versions d’Aquila bénéficieront d’une mise à jour matérielle et logicielle pour être moins exposé aux vents violents.

Fonctionnant à l’énergie solaire, le drone Aquila pèse à peine 450 kg alors que les ailes de l’appareil lui donnent un envergure semblable à celle d’un Boeing 737. Il vise à apporter des connexions à Internet dans les régions reculées n’ayant aucune infrastructure potable à proximité. Le drone est prévu pour pour croiser à une altitude de 20 km et couvrir une zone de 50 km pendant une période de temps de plusieurs mois.


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