L’identité du créateur de« Valls2017.fr » alimente les spéculations sur les réseaux sociaux. Le site, en ligne depuis 2012, relève-t-il du cybersquatting ou de la grande prévoyance de Manuel Valls ?

Les réseaux sociaux n’ont pas attendu l’annonce officielle de candidature de Manuel Valls à l’élection présidentielle 2017, hier soir à Évry, pour faire remarquer que le site « Valls2017.fr » était en ligne depuis quatre ans. Et plus précisément depuis le 22 octobre 2012, à l’époque où Manuel Valls n’était pas encore Premier ministre mais simple ministre de l’Intérieur.

Pour autant, les informations liées à ce nom de domaine ne permettent pas de déterminer l’identité de son créateur, qui a choisi de rester anonyme. Rien ne prouve qu’il a été créé par l’équipe de Manuel Valls, qui n’a pas encore lancé de site de campagne officiel.

Pendant quatre ans, le site s’est contenté d’afficher une photo de Manuel Valls accompagnée de la mention « valls2017.fr », comme le montre la Wayback Machine d’Archive.org.

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Désormais, Valls2017.fr affiche — sur le fond orange choisi par le candidat — un compte à rebours jusqu’au samedi 17 décembre, la date de validation des candidatures à la primaire socialiste de janvier, accompagné des mentions « le calme après la tempête » et « #valls2017.fr ».

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S’agit-il d’un cas de cybersquatting, du nom de cette pratique qui consiste à réserver un nom de domaine potentiellement convoité pour ensuite le détourner ou le revendre à l’intéressé ? Récemment, le titre du dernier livre de Nicolas Sarkozy, Tout pour la France, avait fait l’objet d’une adresse en .fr qui redirigeait vers des annonces proposant des nains de jardin à la vente, pour se moquer du candidat.

Un nom de domaine créé pendant le pic de popularité de Manuel Valls au gouvernement

Dans le cas de Valls2017.fr, la date de création du nom de domaine, le 22 octobre 2012, n’est pas liée à un événement particulièrement marquant de l’agenda du ministre de l’Intérieur de l’époque. Elle correspond en revanche à une période particulièrement positive pour Manuel Valls, qui était, selon le dernier sondage Ifop du moment, l’une des personnalités les plus populaires du gouvernement Hollande avec 75% d’opinions favorables.

Sa hausse impressionnante de 8 points en un mois contrastait alors avec le début de chute de François Hollande et de son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, respectivement de moins 7 et 8 points. Manuel Valls avait aussi fait la une du Nouvel Observateur, quelques semaines avant, sous le titre « Le vice-président ».

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La mise à jour la plus récente du nom de domaine date quant à elle du jeudi 25 août 2016. Elle peut avoir pour origine une simple modification des informations de contact de son propriétaire comme le renouvellement du nom de domaine (dont l’expiration est prévue pour le 22 octobre 2017).

Elle correspond en tout cas à une apparition remarquée de Manuel Valls dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin, lorsqu’il avait recadré en direct la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, au sujet de la polémique estivale sur le burkini.

On ne trouve en revanche aucune concordance entre Futura, la police officielle choisie par le candidat pour sa campagne et celle visible sur le site Valls2017.fr.

https://twitter.com/manuelvalls/status/805829891916791808

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