On entend souvent des artistes se plaindre que les éditeurs de logiciels de P2P se font de l’argent sur leur dos, et lorsque l’on installe la dernière mouture de Kazaa, on ne peut qu’abonder en leur sens.

Nous avons récemment vanté les mérites de l’intégration de Skype dans Kazaa 3.0. L’apport d’une messagerie instantanée populaire à un client P2P étant un grand pas vers la socialisation des réseaux de partage de fichiers. Mais les louanges s’arrêtent définitivement là.

A l’installation, comme de coutume, il est obligatoire d’accepter l’adware GAIN qui ne manquera pas de polluer nos heures de surfs par des publicités intrusives. En outre, la barre « My Search » est installée, cette fois sans nous demander notre avis (à moins de lire les petites lignes du contrat de licence, bien entendu).

A la mise en route, Kazaa 3.0 est une usine à gaz. Jugez plutôt les processus activés par le logiciel de Sharman Networks :

  • SearchUpgrader.exe
  • Points Manager.exe
  • P2P Networking.exe
  • Kazaa.exe
  • GMT.exe (Gator)
  • CMEsys.exe (Gator)

A l’utilisation, Kazaa est aussi mauvais techniquement que lourd commercialement. Il faut chercher les fonctions utiles au milieu des publicités. Faites une recherche, et Kazaa 3.0 utilise un tiers de l’écran pour afficher un encart. Une barre d’outils entière est dédiée aux partenaires commerciaux de Sharman. Et l’on ne parle pas des autres vignettes et liens publicitaires qui remplissent le moindre espace exploitable. Tout cela serait à la limite du supportable si le logiciel était bon techniquement, si le réseau jouait son rôle de bibliothèque culturelle universelle. Mais non, Kazaa est pire que l’était Gnutella il y a deux ans.

Rendez-vous service, oubliez le.


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