L’agence nationale des fréquences complète une étude commencée en mai sur le compteur communicant Linky. Dans ses tests, menés en laboratoire et chez des particuliers, elle relève que les niveaux d’exposition sont très faibles, bien en-dessous des valeurs réglementaires.

Le compteur « intelligent » Linky est-il susceptible de favoriser l’apparition du cancer et de pourrir votre descendance sur des générations ? Telle est, en somme, la teneur des débats qui ont actuellement lieu sur le net depuis que ces nouveaux compteurs mis au point par ERDF (désormais baptisé Enedis) ont commencé à faire parler d’eux dans les médias, à tel point qu’ils traînent aujourd’hui une sale réputation.

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Un compteur Linky.

Source : Ener356

Car sur les interrogations légitimes sur ce qu’est capable de faire le compteur Linky est venu se greffer tout un discours anxiogène sur la supposée nocivité de l’appareil. Celui-ci serait nocif pour la santé et que, de ce fait, il est impératif de ne pas l’installer chez soi. Il existe pourtant des questions sur certains aspects du compteur, comme l’accès aux données, mais l’hystérisation du débat les empêche d’émerger.

Afin de démêler le vrai du faux, la presse et des établissements publics se sont lancés dans un décryptage de Linky.

C’est le cas du magazine Canard PC, qui a publié en mars un dossier très étoffé sur divers aspects du compteur intelligent, y compris le principe des réseaux intelligents de distribution d’électricité (smart grids), avant de se plonger dans les entrailles de l’appareil pour y faire une analyse technique détaillée. L’auteur revient aussi sur le financement, les origines du projet, les controverses actuelles et les enjeux de Linky.

C’est aussi le cas de l’agence nationale des fréquences. Après une première étude publiée en mai sur le compteur Linky, qui relevait qu’en laboratoire le compteur Linky n’émet pas plus d’ondes qu’une plaque à induction, l’agence publique a complété son analyse avec la sortie d’un rapport qui confirme la tendance observée ce printemps : le compteur Linky n’émet pas d’ondes dangereuses pour la santé.

Des niveaux d’exposition très en-dessous des valeurs maximales autorisées

Dans ce nouveau volet d’une étude qui s’est étalée plusieurs mois, l’ANFR note que les niveaux d’exposition « sont très en-dessous des valeurs limites réglementaires ». Elle ajoute que « ces faibles niveaux d’exposition […] confirment que la transmission des signaux CPL utilisés par le Linky ne conduit pas à une augmentation significative du niveau de champ électromagnétique ambiant ».

Lors de cette deuxième phase, l’ANFR a procédé à des tests en laboratoire pour mesurer l’exposition créée au moment de la collecte des informations de consommation qui, en exploitation, a lieu pendant la nuit, et chez des particuliers, à proximité de 5 compteurs Linky en fonctionnement durant la journée. Chez les particuliers, l’ANFR relève que les niveaux sont, selon les cas de figure, entre 100 et 350 fois ou entre 200 et 600 fois sous la valeur limite réglementaire.

Consciente que les inquiétudes sur le plan sanitaire risquent de ne pas s’effacer immédiatement, l’ANFR fait savoir que ces travaux vont se poursuivre avec des mesures complémentaires qui auront encore lieu chez les particuliers ainsi que des tests pour voir les niveaux de champs électromagnétiques créés par les concentrateurs situés dans les transformateurs de quartier.

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