C’est l’info essentielle sans laquelle votre journée n’aurait pas été totalement satisfaisante. La Sacem annonce qu’elle a signé un accord avec Nokia pour l’ouverture en France de son service Nokia Music Store. Le contrat a été signé pour une durée d’un an et couvre l’écoute en streaming et le téléchargement de musique sur la plateforme internet de Nokia, et sur les téléphones mobiles.

Le service en lui-même est sorti en France dans l’indifférence quasi générale, le 23 avril dernier, sur le même modèle qu’en Grande-Bretagne, Allemagne, Finlande, Italie, Pays-Bas, Australie et Singapour. 1 euro le téléchargement d’un titre, ou 10 euros pour un album complet. Le service sur PC permet également d’écouter en streaming l’ensemble des 2,5 millions de chansons issues des catalogues des 4 majors, moyennant 10 euros par mois.

Puisque le service est déjà sorti depuis le 23 avril, la Sacem s’empresse de préciser que le contrat avait bien été signé avant l’ouverture du service. C’est normal, c’est la loi qui l’exige. Ca ne méritait pas un communiqué. Pourquoi donc sortir un communiqué spécifique, qui plus est deux semaines après l’ouverture de Nokia Music Store en France ?

Il s’agit sans doute d’une manière de féliciter Nokia de sa bonne discipline et de tacler par contraste les multiples services de musique en ligne qui, excédés par la lenteur des négociations, ouvrent dans l’illégalité avant-même d’avoir négocié tous les accords nécessaires. Les producteurs ont eux-mêmes tapé du poing sur la table il y a quelques semaines. C’est aussi, à la veille du débat sur la loi Hadopi et alors que les accords Olivennes sont remis en cause, une occasion pour la Sacem de rappeler son soutien aux offres légales payantes. « Cet accord démontre notre volonté de faciliter le développement de nouveaux vecteurs de diffusion de la musique en ligne dans un cadre respectueux des droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique« , explique ainsi Bernard Miyet, le Président du Directoire de la Sacem.

La Sacem caresse donc publiquement la petite tête blonde de Nokia qui a patiemment attendu deux ans après l’acquisition de Loudeye pour ouvrir son Nokia Music Store dans différents pays du monde. Pendant ce temps, la relève qui n’a pas attendu de signer tous les accords est arrivée avec ses gros bras musclés. Et aujourd’hui, quel est l’intérêt de l’offre de Nokia avec ses 10 euros par mois lorsque Deezer offre le même service… gratuitement ?

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