Nous en parlions déjà l’année dernière, mais la menace semble devenir on ne peut plus sérieuse. EMI serait, d’après de nombreuses sources, en train de prendre les premières mesures pour quitter l’IFPI – du moins, si l’organisme ne procède pas à de sérieuses restructurations. C’est bien plus que l’on pouvait attendre, car il y a quelques mois encore, il était juste question de réduire les fonds qui lui sont accordés.

Depuis qu’EMI a été racheté par Terra Firma, tous les moyens sont bons pour couper dans le budget les poids qui font clopiner la major. Les investissements dans l’IFPI et la RIAA en font partie. Guy Hands, le patron de Terra Firma, ne cesse de questionner l’utilité de financer des organismes qui, en fin de compte, engloutissent de l’argent depuis des années sans avoir réussi pour autant à améliorer la situation.

Cela fait des années que tout le monde le crie sur les toits mais l’industrie du disque restait sourde aux clameurs. Les campagnes de poursuite des pirates sont une erreur stratégique monumentale. Non seulement parce qu’elles n’ont aucune chance d’endiguer ce phénomène inéluctable, mais aussi, et Seth Godin le répétait encore il y a peu, parce que les maisons de disque s’aliènent par là même leur clientèle.

Rien n’indique pour autant que c’est ce qui a traversé, dans un éclair de lucidité, la tête de Guy Hands. Ne nous réjouissons pas trop vite. Ce qu’il reproche à l’IFPI, et que les autres majors semblent aussi partager comme sentiment, c’est le poids de son administration devenu trop lourd à supporter étant donné le contexte actuel. Il ne s’agit donc pas de remettre en question la politique de ces organismes, mais plutôt de les pousser à élaguer dans leurs rangs, ou alors de fusionner entre eux. Si l’IFPI ne s’allège pas en licenciant une partie de son personnel ou ne s’intègre pas à la BPI ou la RIAA, il devra compter sans EMI.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !