MGM a confié les rênes de la suite de RoboCop à Neill Blomkamp, qui mettra en scène un script écrit par les scénaristes originaux.

En 1987, Paul Verhoeven réveillait les cinéphiles avec RoboCop, une satyre hyper violente déguisé en film au concept enfantin (un robot policier qui tue des méchants). Plus de trente ans plus tard, une suite, intitulée RoboCop Returns, est dans les tuyaux. Selon les informations de Deadline partagées le 11 juillet, MGM a choisi Neill Blomkamp (District 9, Chappie) pour mettre en scène un script imaginé par les scénaristes originaux (il sera réécrit par Justin Rhodes).

Bonne ou mauvaise idée ? Il est encore trop tôt pour le dire. En tout cas, le projet se base sur un scénario pensé pour être la suite du RoboCop original, pas un reboot sans essence comme on a pu le voir récemment. Ni un deuxième opus opportuniste.

Le retour de Robocop

Ed Neumeier et Michael Miner, les deux scénaristes de RoboCop, chapeauteront le projet en qualité de producteurs. Visiblement, le film leur tient très à cœur et ils auraient voulu qu’il soit réalisé à l’époque où ils en avaient imaginé l’histoire. Diverses raisons ont empêché sa concrétisation : Paul Verhoeven n’est pas particulièrement fan des suites, la grève des scénaristes de 1988 (qui a éjecté le duo du projet) et le long métrage RoboCop 2, finalement né des plumes de Frank Miller et Walon Green.

Aujourd’hui, avec la présence de Donald Trump à la tête des États-Unis, il est possible que ce soit le bon moment pour un vrai RoboCop 2 (le premier pouvait être perçu comme une critique contre la politique de Ronald Reagan). « Est-ce que vous aviez prédit qu’une star de la télé-réalité prenait part à la campagne présidentielle et gagnait ? » aurait demandé Jon Glickman, président de la MGM, lors d’un coup de fil passé à Ed Neumeier. On imagine le tableau. 

Neill Blomkamp, qui devait donner naissance à Alien 5, aura donc la lourde tâche de faire revivre RoboCop. Un challenge qui l’excite, « Le film original a eu un grand impact sur moi quand j’étais enfant. Je l’ai adoré et il reste un classique du catalogue SF du 20e siècle, avec un vrai sens. On devrait pouvoir se rapprocher de ça avec la suite. C’est mon objectif. » Il connaît les robots avec Chappie, il connaît les thématiques sociétales avec District 9 : a priori, il est l’homme de la situation. 


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