Il paraîtrait que la série Castlevania, diffusée sur Netflix, est anti-chrétienne. Le producteur Adi Shankar dit non.

Le 7 juillet dernier, le network Netflix a accueilli la première saison de la série Castlevania, découpée en quatre épisodes d’une vingtaine de minutes et promise à une suite. Et il ne lui a pas fallu une semaine pour être sujette à controverse à cause de son caractère hautement religieux, voire anti-chrétien ou anti-Église aux yeux de certains. Naturellement, Adi Shankar, son producteur, est monté au créneau pour désamorcer la polémique et éviter qu’elle ne vienne ternir son projet. Comme il l’annonce d’entrée dans le post partagé sur sa page Facebook, il n’est pas du « genre à fuir » bien que «son point de vue ne fasse pas office d’autorité ». Une manière pour lui de prouver que « l’art existe aussi pour ouvrir le débat ».

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Une série non manichéenne

Adi Shankar rappelle que les critiques se basent sur le fait que le méchant principal de la saison 1 de Castlevania est un évêque. Un argument suffisant pour aboutir à des raccourcis taxant la série d’anti-chrétien ou, dans une moindre proportion, d’anti-Église. Deux conclusions réfutées par l’intéressé.

« Je peux admettre que la saison 1 de Castlevania est une critique impénitente de l’évèque et de ses adeptes. Mais ils ne sont pas les seuls religieux représentés. Ceux qui ont vu l’épisode 4 savent que Trevor s’allie à un prêtre qui a été ordonné dans une église et qui consacre l’eau bénite afin qu’elle soit utilisée contre les démons de Dracula (…). Je ne vois pas ça comme anti-chrétien ou anti-Église » rappelle Adi Shankar.

En toute transparence, il explique qu’il n’est pas lui-même chrétien et que, dans sa vision du monde, rien n’est manichéen. Des nuances qui permettent de rendre les hommes de foi méchants dans certaines représentations artistiques. ll ne manque pas d’étayer ses propos en citant certaines œuvres majeures où des religieux ont succombé au Mal, dans le sillage de Judas, l’un des apôtres de Jésus-Christ. « Ne soyez pas hypocrites » répète-t-il. Son message doit maintenant passer.

Source : Montage Numerama

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